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Ecrit par Yann Charles |
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mercredi, 11 octobre 2017
BULL
RUN
http://www.bullrunofficial.com/
Même si leur nom, Bull Run, et la pochette de leur album
« Dark Amber » (Voir
chronique sur ce lien) pourraient faire penser à
un groupe de rock sudiste, il n'en est rien. Bull Run c'est un groupe
français de hard rock, dans la plus pure tradition. Des
guitares et des riffs qui déchirent, une voix
éraillée à souhait, des
mélodies qui envoient et de la sueur sur la
scène. Bref du bon gros son comme on aime. Une rencontre
avec Rémy, Marc et Gaël pour en savoir un peu plus
sur eux.
Salut les gars, alors qui
êtes vous, comment vous êtes vous
rencontrés et pourquoi ce nom de Bull Run ?
G: Gaël, guitariste.
R: Rémy, chanteur bassiste
M: Et moi c'est Marc, je m'occupe de la batterie.
R: Marc et moi on se connaissait d'une autre formation et on vit tous
dans la même ville, on était au lycée
ensemble donc forcément c'est plus facile. Bull Run est
né en 2011 quand Marc et moi on s'est dit qu'il nous fallait
un guitariste et on a demandé à Gaël si
il voulait se joindre à nous et donc le groupe s'est fait
assez vite en fait.
M: Voilà, c'est ce qu'on voulait, un trio. Un power trio
exactement.
R: Et Bull Run c'est parce que je suis un grand fan de la guerre de
sécession et que c'est le nom de la première
bataille de la guerre de sécession, tout simplement. On
cherchait un nom court, percutant, facile à placer et
à retenir, donc Bull Run a été
validé très vite.
On parle de «
Dark Amber », votre album, et pourquoi ce titre ?
M: C'est un des titres qui est dans ce CD et c'est celui qui nous plait
le plus, qui a le plus de feeling et qui est significatif de notre
musique.
R: C'est la chanson la plus courte et effectivement c'est celle qui
nous représente bien.
G: Et puis cette « Ambre Sombre » peut
être interprétée de beaucoup de
façons différentes.
M: Disons que c'est le morceau coup de poing de l'album.
On retrouve un peu tous
les styles que vous aimez dans ce titre ?
M: Voilà, c'est vraiment une synthèse de notre
musique.
Pourquoi un EP 6 Titres,
question de budget ?
R: Non, pas du tout. En fait c'est plus conçu comme un CD
promotionnel si tu veux. Un CD pour montrer ce que l'on peut faire, ce
que l'on aime. On a préféré faire
quelque chose de plus court, mais de qualité. On
préfère faire moins mais avec mettant le maximum
de qualité dans ce qu'on fait. On compte d'ailleurs faire un
deuxième EP avant de faire un album plus complet. C'est pour
pouvoir être diffusé et commencer à se
faire un nom petit à petit.
Si on vient vous voir sur
scène, c'est pas juste six titres et hop tout le monde au
bar ?
R: Non, non. Le deuxième est en cours et même bien
avancé. Ce sera probablement pour le début de
l'année prochaine j'espère.
Bon, musicalement, on est
dans le pur rock’n’roll, heavy et hard à
souhait. Au niveau des textes, qu'est ce qui vous inspire et qui
écrit ?
R: C'est principalement moi qui écris et c'est la musique
qui m'inspire avant tout. Sinon, je me base sur des films. C'est pop
culture en général.
G: De temps en temps, il vient nous voir avec une chanson et nous
demande ce que ça nous inspire, et il prend note de ce qu'on
lui dit et ensuite il fait sa petite sauce.
R: Je prends note et souvent j'en tiens pas compte. (Rires)
Vous travaillez comment
les morceaux, chacun travaille à la maison et apporte
après, ou vous bossez tout en commun ?
M: Toutes les lignes mélodiques sont travaillées
par Gaël et Rémy.
G: En fait on arrive souvent avec des morceaux qui sont plus ou moins
finis, avec une base ou une structure déjà
déterminées. On la joue. Et en fonction de ce qui
nous plaît, ou pas, on commence à trouver des
compromis sur la voix, les passages mélodiques, etc. Des
fois c'est un peu fouillis, mais on adapte en fonction de nos envies.
Et comme on n'est que trois, c'est très rapide de prendre
des décisions.
Quand vous composez, vous
pensez scène ?
R: Il y a des passages et des morceaux qu'on imagine sur
scène. Des morceaux très chantés
où le public peut participer. Il y a des riffs qui s'y
prêtent. On essaie même d'avoir une certaine
chorégraphie même si ça doit rester
quand même naturel sur scène.
M: On n'hésite pas à rallonger un morceau sur
scène par rapport à l'album si on sent que le
truc s'y prête bien.
Il y a une phrase
particulière dans votre présentation "Un monde
musical aux aficionados des riffs badass", ça on a compris,
mais pourquoi "et à la voix Marlboro" ?
R: Parce que je suis le seul fumeur du groupe (Rires). Et puis
surtout c'est une référence à la voix
de Lemmy (Kilmister de
Motörhead. NDLR). Et puis j'ai une voix assez
"basse" et roots sur l'album.
M: On aurait aussi pu dire "voix Jack Daniel’s" (Rires), mais on
est sur "Marlboro".
Oui, mais je sais pas Marlboro,
alors qu'il y a des campagnes contre le tabac, ça m'a plus
sauté aux yeux.
R: Oui, c'est vrai que c'est pas bien de fumer. (Rires)
Quelles sont vos
références musicales ? Bon, Lemmy pour la voix,
mais après ....
M: Pour moi ce serait Scorpions, ou des groupes du même
genre. C'est avec eux que j'ai commencé la musique et avec
eux que j'ai appris la batterie.
R: Pour moi c'est Metallica.
G: Moi aussi, Metallica. Mais vu que je suis guitariste, j'ai
été péché un peu partout.
Genre Van Halen ou Gary Moore. Bien que je ne prétende pas
du tout être de leur niveau. En tous cas leurs influences, ce
sont des références blues rock et hard rock.
On trouve effectivement
une tonalité blues derrière toutes vos chansons
quasiment.
G: Oui. On aime tous les blues. Pour l'anecdote, Bull Run est
né sur les cendres de leur ancienne formation et on a
commencé comme groupe de blues rock style Lynyrd Skynyrd.
Mais on s'est vite rendu compte qu'on aimait jouer vite, des morceaux
très lourds. Le gain était notre fer de lance ! (Applaudissements)
La cover de l'album est
originale, c'est vous ou vous avez travaillé avec quelqu'un
?
R: Non, c'est SLO, un artiste indépendant qui a
composé cette couverture. En fait il s'est
inspiré de notre musique, même si on lui avait
donné deux ou trois indications, et il nous a sorti
ça très rapidement et ça correspond
parfaitement à ce qu'on voulait.
M: C'est la même personne qui a bossé notre visuel
du logo.
Si je résume
l'album avec rock, whisky et gros son, on est dedans ?
G: Un peu de sueur aussi.
M: Lendemain de cuite aussi.
Est ce que vous pourriez
définir le groupe en deux ou trois mots ?
R: Brut. Epuré. Efficace.
Dernière
question: quel est le dernier album que vous avez
écouté ?
G: Freak Kitchen, « Move ».
M: Le « Live at Montreux » de Johnny Gallagher.
R: Le dernier album de Periphery, mais j'ai oublié le nom (« Periphery III:
Select Difficulty ». NDLR)
Merci à vous
M: Merci à toi, c'était avec plaisir.
Propos recueillis par
Yann Charles
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