Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 13 octobre 2017
Two
dogs
(Verycords –
Warner – 2017)
Durée
68’30 – 13 Titres
http://www.popachubby.com
Il fait partie de ces artistes qui inondent les bacs de
manière régulière et c’est
toujours avec la même impatience que l’on attend
chacun des nouveaux albums de Popa Chubby tant le guitariste est
capable de se poser d’un côté ou de
l’autre de la barrière imaginaire qui
sépare le blues du rock … Souvent
imité, rarement égalé, le bad boy de
New York n’a pas son pareil pour nous proposer une musique
qui n’a jamais vraiment abandonné le
côté punk de ses premiers groupes mais qui a su
grandir en s’influençant de tout ce que la Big
Apple a de diversité, du hip hop au jazz en passant bien
évidemment par le rock et le blues. Baptisé
« Two Dogs » pour mieux représenter la
dualité qui existe en chacun de nous, le Popa Chubby
cuvée 2017 est annoncé dans les bacs pour fin
octobre avec à la carte un choix de titres dans lesquels il
est question d’amour ou encore de colère,
d’espoir aussi, des titres dans lesquels le colossal
guitariste met énormément de lui-même
et une bonne part de son caractère bien trempé,
proposant des morceaux d’une incroyable sensualité
et déversant l’instant
d’après sa colère comme par exemple sur
ce « Preexisting Conditions » à la fin
duquel il interpelle le successeur du Président Obama. De
beaux licks de guitare et des parties de claviers pleines de classe, un
chant tellement particulier qu’on l’identifie sans
le moindre mal et enfin une palette de compos dans laquelle on trouve
du bon et du très bon, voire même parfois du
meilleur, les amateurs constateront certainement que Popa Chubby
affirme un peu plus son style ou plutôt sa marque de fabrique
à chacun de ses albums, ce nouvel effort en date ne manquant
pas de confirmer avec beaucoup de velours mais aussi de tanins sur des
craqueries dans le genre de « It’s Alright
», « Sam Lay’s Pistol »,
« Shakedown », « Cayophus Dupree
» et autres « Chubby’s Boogie »
mais aussi sur le superbe piano/voix « Wound Up Getting High
» et enfin sur une relecture enivrante de «
Sympathy For The Devil » et sur une version live poignante du
célèbre « Hallelujah » de
Leonard Cohen. Il a longtemps été un artiste qui
ne faisait pas l’unanimité auprès du
public, avec des albums comme « Two Dogs », Popa
Chubby pourrait bien faire changer le cours des choses, et sans tarder
en plus !
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