Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 08 octobre 2017
Better late than no time
soon
(Pangoboy Productions
– Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
55’42 – 14 Titres
http://www.leonardgriffie.com
Arrivé de Medford, dans l’Oregon, Leonard Griffie
est un artiste peintre mais aussi, et c’est ce qui nous
intéresse avant tout, un brillant songwriter
doublé d’un excellent guitariste et d’un
chanteur à la voix très typée.
Après diverses apparitions sur les planches
d’Amérique du Nord mais aussi d’Europe,
ce baroudeur du blues revient avec un nouvel album dans lequel il
s’est efforcé de proposer un blues très
actuel sans pour autant renoncer aux racines du genre mais en leur
ajoutant une solide dose de soul, de rhythm’n’blues
et de jazz pour que le résultat se pose directement entre
hier et demain avec du même coup un petit cachet qui sent bon
les odeurs d’aujourd’hui. Soutenu par Doug
McAlister à la basse, Mark Stever à la batterie,
Michael Vannice aux claviers, Gordon Greenley aux saxophones et Randy
Scherer à la trompette, Leonard Griffie nous transporte
directement dans la direction de quatorze pièces originales
qui dégagent de délicieux parfums
parsemés de touches bleutées mais aussi de
saveurs qui nous font traverser avec autant de plaisir un bon gros
shuffle, une ballade pleine de sensibilité, un blues aux
faux airs de traditionnel ou encore un
rhythm’n’blues juteux à souhait.
Difficile de ne pas succomber à cette petite heure de
musique pleine de belles guitares mais aussi de cuivres enchanteurs,
d’autant que la voix soigneusement
éraillée apporte des accents charmeurs
à des titres comme « Look Me In The Eye
», « What’s A Man To Do »,
« What You Got Is What You Get », «
Goin’ Downhill » ou encore « A Dollar Or
Two » qui n’en finissent plus d’illuminer
la platine de touches à la fois luxueuses et
spontanées. Avec absolument rien à jeter
à l’intérieur, « Better Late
Than No Time Soon » s’affiche incontestablement
comme un des très bons albums de la rentrée. A
écouter en boucle et à un volume convenable !
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