Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

COFFEES & CIGARETTES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 octobre 2017
 

Freak show    
(Tekini Records – Absilone – Socadisc – 2017)  
Durée 47’24 – 15 Titres

http://www.coffeesandcigarettes.org       
       
Ils avaient réussi à nous surprendre en 2014 avec un premier album, « London Western », dans lequel ils nous transportaient dans le Londres de Jack l’Eventreur à grand renfort de ce qu’ils taxaient déjà à l’époque de hop’n’roll … Coffees & Cigarettes, c’est bien entendu un clin d’œil au réalisateur Jim Jarmush et à son film culte, mais c’est également un duo musical improbable imaginé par Renaud Druel aux voix, aux guitares et aux machines qui s’est associé pour l’occasion à Caroline Pauvert à l’alto et aux chœurs, un duo qui enfonce le clou cet automne avec « Freak Show », encore un nom à la référence cinématographique, mais à Tod Browning cette fois, et à la galerie de créatures qui habitait le film du même nom. Plus résolument hip hop que son prédécesseur et en même temps moins narratif, ce nouvel album du binôme offre une résonnance plus rock à des compositions qui ne manquent pas de relief, des titres bien écrits et interprétés avec une foi sans cesse renouvelée et avec une théâtralité de tous les instants, une attitude qui installe définitivement Coffees & Cigarettes du côté des slameurs aux textes ciselés et à la déclamation positive, même si les sujets abordés ne sont pas tous forcément légers. On se laissera convaincre par des slams envoyés avec talent comme « C’est Coffees », « Ecroule Croule Coule », « Jack The Ripper », « Hip Hop Blues » ou encore « Zombie » et « Mister Jones » que Coffees & Cigarettes présente avec beaucoup de soin et si l’esthétique inspirée du cinéma combinée à une utilisation très judicieuse de l’alto apporte un cachet tout particulier, il pourra à terme servir de trait d’union non seulement entre les genres musicaux mais aussi pourquoi pas entre les générations. Personnel et encore quasiment vierge, l’univers que Renaud et Caroline nous invitent à découvrir a un petit quelque chose qui n’est pas sans faire penser entre autres à Tim Burton … Tant et si bien que l’on s’attendrait presque à y croiser un lapin au détour d’un chemin. A essayer absolument !