Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 29 septembre 2017
Black to
blues
(Mascot Records
– 2017)
Durée
20’46 – 6 Titres
http://www.blackstonecherry.com
Officiellement créé alors que le
troisième millénaire était
à peine commencé, Black Stone Cherry est un
quartet du Kentucky qui évolue quelque part entre le hard
rock et le rock sudiste et qui déjà a
publié cinq albums mais aussi quelques EPs, tous
particulièrement bien accueillis par le public et par la
critique. Qu’est-ce qui fait la réussite des Black
Stone Cherry ? Peut-être est-ce dû au line up
né d’une longue amitié et
inchangé depuis les premiers ébats du combo avec
Chris Robertson au chant et aux guitares, Ben Wells aux guitares, Jon
Lawhon à la basse et enfin John Fred Young à la
batterie, peut-être est-ce dû aussi à
une musique sans concession qui sait parfaitement
d’où elle vient et où elle va, ou
peut-être est-ce simplement dû au fait que Black
Stone Cherry ne se pose pas de question et se contente de faire une
musique naturelle, spontanée, sincère et vivante.
Toujours est-il qu’après avoir proposé
« Kentucky » à ses fans en 2016, le
quartet d’Edmonton se fait un petit plaisir avec «
Black To Blues », un nouvel EP dans lequel il revisite
à sa manière les classiques du genre qui ont
marqué son histoire. Alors bien entendu, il y a aura
forcément un puriste bien intentionné pour dire
que ce ne sont que des rockers qui reprennent Willie Dixon ou encore
Muddy Waters, mais le principal dans cette histoire reste
qu’avec une locomotive comme Black Stone Cherry, ce sont des
versions aussi originales que puissantes de « Built For
Comfort », « Champagne And Reefer »,
« Hoochie Coochie Man » et autres « Born
Under A Bad Sign » qui vont s’en aller titiller les
oreilles des fans et les amener à découvrir non
seulement les titres originaux mais aussi les artistes qui les ont
écrits, puis d’autres et d’autres
encore. Si on ajoute en prime que les relectures offertes sur
« Back To Blues » sont à la fois
respectueuses et pleines d’inspiration mais aussi que Black
Stone Cherry a parfaitement su se les réapproprier, que
jamais rien ne souffre d’approximation, depuis les riffs
tirés au cordeau jusqu’aux parties
d’harmonica qui les habillent, on se dit que le groupe a
d’une part tout compris de ses racines les plus profonde et
d’autre part qu’il est suffisamment humble et
correct pour le reconnaitre. Indispensable !
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