JERRY T. & THE BLACK ALLIGATORS
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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 28 septembre 2017
Unleash the
beasts
(Autoproduction
– 2017)
Durée
68’17 – 11 Titres
https://www.facebook.com/jerrytbluesman/
Voilà une formation qui ne chôme pas
puisqu’en un peu plus de trois années
d’existence, Jerry T. & The Black Alligators en
arrivent déjà à leur
quatrième album et nous permettent une fois encore de
mesurer le chemin parcouru depuis leur toute première
rondelle acoustique qui n’était en fait que
prétexte à démarcher les salles et
à se faire connaître. Influencés depuis
leurs premiers ébats par le blues du Mississippi et de
Louisiane mais aussi par celui de Chicago, les six bad boys des
Yvelines reviennent cette fois avec un ouvrage dans lequel on trouve
bon nombre de compositions mais aussi quelques adaptations à
la sauce Black Alligators de standards empruntés
à Muddy Waters, à Freddy King, à Jimi
Hendrix, à Screamin’ Jay Hawkins ou encore
à George Thorogood. Jerry T. au chant et aux guitares, Mr
Alex aux guitares, Nicolas Hostiou à la basse, JP Harmo aux
harmonicas, Jemm’s Elook au saxophone et Fabien Maraget
à la batterie ne se font donc pas prier pour nous entrainer
à tombeaux ouverts le long de la Highway 61 à la
découverte de pièces originales dans lesquelles
on reprend la tradition des shouters d’antan avec une voix
qui semble improviser et déverser son blues de
manière très spontanée sur des
mélodies pour leur part souvent très
recherchées et soigneusement travaillées. On
attaquera donc sur une triplette d’originaux avec les
excellents « Grown Man Wants To Play With Dolls »,
« Three Girls On The Fryin’ Pan » et
« Loving In Vain » qui auraient presque pu valoir
l’étiquette « Explicit Lyrics
» à l’effort avant de continuer avec
quelques pépites dans le genre de « The Blues Had
A Baby », d’un épique « Voodoo
Child » de près d’un quart
d’heure et d’un « I’m Going
Down » qui finiront forcément de nous mettre tous
les sens en éveil. Le reste n’est une fois encore
que pur bonheur avec le très countrysant « When
You Look At Me » et le délicieux « I Put
A Spell On You » qui ne feront que mieux nous emmener vers le
terme d’un « Unleash The Beasts » qui se
finit comme il se doit à Clarksdale et en slide sur la
« Highway 49 ». Des guitares aux petits oignons, un
harmonica qui ne se contente pas de faire de la figuration, des
arrangements de cuivres à se damner et un tracklisting
particulièrement bien choisi … Faire mieux aurait
carrément été trop
!
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