Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 27 septembre 2017
Plays James
Cotton
(Dixiefrog –
Borderline Blues – 2017)
Durée
46’54 – 13 Titres
https://www.nicowaynetoussaint.com/
http://www.bluesweb.com
Personne ne s’offusquera si l’on dit que Nico Wayne
Toussaint est ce qui est arrivé de mieux au blues
français et même européen depuis que le
genre est présent sur le vieux continent, il faut
reconnaitre que le plus américain des bluesmen
français a tout fait pour que son style soit parfait,
travaillant son jeu d’harmonica pour le rendre
très riche et très personnel et
s’attachant à faire de sa voix une arme de
séduction infaillible ! Artiste plein
d’énergie, songwriter épatant et
frontman charismatique, Nico Wayne Toussaint a partagé la
scène avec les plus grands et en particulier avec James
Cotton, son mentor, à qui il dédie ce nouvel
ouvrage qui sort quelques mois après son
décès. Après une douzaine
d’efforts dans lequel celui qui fut deux fois finaliste
à l’International Blues Challenge de Memphis
interprétait des compositions très proches du
Chicago Blues des fifties, c’est cette fois un ouvrage plus
funky dans l’âme qu’il
dévoile, une galette dans laquelle il laisse entrer une
section de cuivres qui apporte une autre couleur à un
répertoire dans lequel on retrouve des incontournables de
James Cotton, mais avec une approche très personnelle de la
part d’un artiste qui peut se le permettre compte tenu de son
talent et de la respectabilité qu’il a su obtenir
auprès de ses pairs. Sans trop s’avancer, on peut
d’ores et déjà considérer
que ce nouvel album de Nico Wayne Toussaint, le premier
enregistré en groupe depuis 2013, sera un des
évènements marquants de
l’année 2017 au moment d’en tirer le
bilan, d’autant que des interprétations live de
titres comme « No Cuttin’ Loose »
où l’on remarque la présence de Boney
Fields, « Born In Missouri », « Hard Time
Blues », « Cotton Crop Blues » ou encore
« Midnight Creeper » valent largement leur poids en
or, voire même parfois plus. Témoignage vibrant du
profond respect d’un artiste pour son modèle,
« Plays James Cotton » est sans
hésitation possible le plus beau des hommages que
l’on pouvait rendre à une légende tant
chaque note, chaque intonation, chaque silence même est
toujours au bon endroit au bon moment. Et comme à chaque
fois, Nico Wayne Toussaint a su s’entourer de musiciens parmi
les meilleurs, ce qui ne gâte rien bien
évidemment. A découvrir dès le 13
octobre dans les bacs et à garder ensuite tout en haut de la
pile !
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