Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 06 septembre 2017
Calling Nashville
(Autoproduction
– Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
52’10 – 11 Titres
http://www.trevorsewell.com
Originaire du Royaume Uni, Trevor Sewell a longtemps
été un sideman de luxe avant de se
décider à voler de ses propres ailes et
à devenir un artiste à part entière
avec cinq albums en cinq ans mais aussi pas moins de six
tournées américaines et de dix-sept awards
internationaux … Incontournable sur les radios anglaises,
l’artiste a également
décroché la première place des charts
blues américains lors de la sortie de son premier album et
c’est bien décidé à
persévérer dans la voie du succès
qu’il revient cette fois avec un nouvel opus dans lequel il
brise les barrières entre le blues et l’Americana
avec à la clef des dates déjà
annoncées des deux côtés de
l’Atlantique pour 2018. Chanteur et guitariste mais aussi
bassiste et claviériste, Trevor Sewell s’est fait
accompagner par divers musiciens de studio, Justin Kimball et Dave
Robson aux basses, Sean O’Bryan Smith à la
contrebasse, Trevor Brewis à la batterie, Kellen Wenrich au
violon ou encore Tim McDonald à l’orgue Hammond et
a accueilli quelques invités dont les moindres ne sont pas
Janis Ian au piano et aux chœurs ou encore Tracy Nelson aux
chœurs. En onze pièces originales mises en boite
au Sound Emporium de Nashville, « Calling Nashville
» nous emmène d’un blues pur et dur
jusque vers des territoires où la country et le folk
prennent quelques libertés fort légitimes pour
apporter un peu de piment et de souplesse à des morceaux qui
n’en attendaient pas moins. Guitariste
émérite, Sewell taille des riffs avec une
grâce toute particulière et laisse sa grosse voix
bien éraillées installer une ambiance
chaleureuse, régulièrement soutenue par des
choristes de tous horizons mais aussi par ses invités dans
de superbes duos comme « Fade To Grey » ou encore
« Long Time Ago ». Très vite
baigné dans le jus d’un album qui ne souffre
d’aucun temps mort, l’auditeur se laisse entrainer
dans des titres aux multiples richesses comme « Some Day
», « You Ain’t What I’m Looking
For » ou encore « The Way You Are » et
finit par être scotché par des arrangements
très recherchés et par une multitude de petits
détails soignés au violon, à la
mandoline ou encore au B3. Attention, chef d’œuvre
!
|