Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 29 août 2017
In my
shadow
(Autoproduction
– Blind Raccoon – 2017)
Durée
47’46 – 9 Titres
http://www.johnnyoskam.com
Depuis son plus jeune âge, Johnny Oskam a une âme
de musicien et ce n’est forcément pas par hasard
qu’il a été influencé dans
son jeu de guitare par des icônes comme Stevie Ray Vaughan,
Jimi Hendrix et Albert King et dans sa musique par des pointures comme
Led Zeppelin ou encore Soundgarden. De sa jeunesse en Californie,
l’artiste a gardé une très grande
expérience qu’il s’est fait sur le piano
familial mais aussi dans la chorale locale où il
était le plus jeune chanteur masculin et quand à
l’aube de sa majorité il a
délaissé tout ça pour se mettre
à la guitare et aux musiques actuelles, c’est en
se penchant sur l’œuvre de John Mayer puis sur
celles des grands bluesmen qu’il s’est
façonné un style dans lequel rien ne reste sur la
touche, pas même le grunge ou encore le jazz. Songwriter
apprécié, guitariste reconnu par ses pairs,
Johnny Oskam nous présente cette année
« In My Shadow », un nouvel album coproduit avec
son frère Michael dans lequel il a pris soin de rassembler
neuf compositions qu’il interprète en compagnie de
Kyle Schafer aux claviers, Marc Encabo à la basse et Katin
Burns à la batterie et sur lequel il accueille divers
invités venus poser leurs guitares, leurs claviers ou tout
simplement des chœurs. En trois quarts d’heure
d’une musique totalement débridée,
« In My Shadow » nous invite à traverser
des parties de guitares parfois un peu démonstratives voire
carrément tirées par les cheveux mais nous fait
également passer par de très bons blues
tirés à quatre épingles avec leurs
slides majestueux et leurs riffs aguicheurs. On se laissera chahuter
par des brûlots comme « Badlands » ou
« Deep In My Bones » pour mieux se remettre de nos
émotions avec « Hold Your Tongue » ou
« Waiting For The Rain » et laisser
dérouler un tapis rouge où l’on aura
encore le plaisir de savourer des perles comme « Drag You
Down » ou « Limbo Lane ». On reproche
parfois à des artistes comme Johnny Oskam
d’être des rockers qui jouent du blues avec
forcément une autre approche du genre, dans ce cas
précis, force est de constater que le jeune homme est un
vrai bluesman qui se fait plaisir en mettant une grosse dose de rock
dans ses créations. C’est carrément
bluffant !
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