Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 23 août 2017
Bongoes &
tremoloes
(Stag-O-Lee Records
– 2017)
Durée
32’02 – 13 Titres
http://www.automaticcity.fr
Ils sont quatre et portent en eux une vision très
personnelle du blues et si leur premier album se voulait
très roots dans l’âme, Automatic City a
décidé cette fois de mêler à
son blues des percussions tribales et des rythmes caribéens,
donnant à « Bongoes & Tremoloes
» un cachet sauvage qui n’est pas sans en appeler
plus ou moins ouvertement aux influences du vaudou. Tout un programme
donc, d’autant plus qu’Eric Duperray au chant et
aux guitares, Emmanuel Mercier aux guitares, Raphael Vallade
à la contrebasse et Zaza Desiderio aux percussions font un
usage non négligeable d’instruments comme la
sanza, le sitar, le stylophone, le theremin ou encore la boite
à rythmes Ace Tone et ses effets très
particuliers. Enregistrée dans un mélange
d’énergie et d’urgence, la seconde
galette des Lyonnais sent bon les bayous de Louisiane et les cigares
cubains et nous présente des titres empruntés
à Willie Dixon, à Billy Boy Arnold, à
Chuck Berry ou encore à Elvis Presley mais aussi quelques
pièces originales qui ne font pas tâche du tout
dans le paysage. Du relief, du grain et de
l’émotion, c’est tout ce qui ressort de
ces treize titres formidablement habités et
particulièrement bien transposés sur un ouvrage
qui transpire les bandes analogiques d’antan et le Space Echo
qui allait si bien avec. On se laissera donc forcément
convaincre par des « Crawfish », des «
Mellow Down Easy », des « Havana Moon »
ou des « Goin’ Down South » mais aussi
par des compositions comme « Resolution Blues »,
« Evil Eyes On Me » ou encore « Puppet
Made Of Shipwreck Wood » qui démontrent par
l’exemple qu’Automatic City a tout compris de
l’art de s’inspirer d’ainés
comme John Lee Hooker ou encore Fred McDowell pour créer une
musique à la fois inspirée et
particulièrement originale. Un groupe à
découvrir par curiosité et à suivre
ensuite de très près par passion !
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