Ecrit par Fred Delforge |
|
|
vendredi, 18 août 2017
Hot
sauce
(Autoproduction
– Blind Raccoon – 2017)
Durée
52’36 – 12 Titres
http://www.jonspearband.com
Né de l’envie commune de partager une
même passion pour le blues, le Jon Spear Band est une
formation multigénérationnelle qui a
très rapidement été
impliquée dans les activités de la Central
Virginia Blues Society et qui s’est retrouvée
à deux reprises à Memphis pour en
défendre les couleurs lors de l’International
Blues Challenge. Finalistes en début
d’année pour le titre du meilleur album
autoproduit, Jon Spear aux guitares et au chant, Dara James aux
guitares, au chant et aux harmonicas, Andy Burdetsky à la
basse et John Stubblefield nous délivrent avec «
Hot Sauce » un troisième album qui sent bons les
plats épicés du deep south et qui
n’hésite pas à aller flirter avec le
rhythm’n’blues, le calypso, la soul et
même le rock pour se rendre encore plus désirable.
Quelques guests comme Ron Holloway au sax, Butch Taylor aux claviers,
Matty Metcalfe à l’accordéon ou Nate
Brown aux percussions finissent d’apporter une
diversité particulièrement
intéressante aux compositions et d’un «
Bottom Of The Bottle » carrément
irrésistible à un « Cheap Whiskey And
Stale Cigarettes » qui ne l’est guère
moins, c’est toute une panoplie faite des diverses
sensibilités du blues que nous propose le Jon Spear Band,
avec un lot de guitares toujours bien dense et avec un travail tout
particulier fait sur les harmonies vocales. On appréciera
des pièces toujours très recherchées
comme « Really Great Gig », « Pierre
Jourdan », « Butt-Dial Kyle » ou encore
« Blues For A Soldier » et on soulignera enfin le
morceau de clôture, « Natchez Burning »,
qui revient sur un ton grave et des intonations proches du gospel sur
l’incendie en 1940 d’un club de la ville du
Mississippi durant lequel deux centaines de personnes perdront la vie.
Passant d’un ton humoristique à un ton plus grave
avec le même talent et la même
sensibilité, le quartet confirme que ses bons classements
dans les charts américains mais aussi européens
ne sont pas le fait du hasard mais bel et bien d’une immense
capacité à convaincre jusqu’aux plus
difficiles des amateurs de blues. Vous reprendrez bien un trait de
« Hot Sauce »
…
|