Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 14 août 2017
Good morning midnight
(Red Parlor Records
– Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
45’13 – 13 Titres
http://www.scottellisonband.com
Trois décennies passées sur la scène
blues et rock et des concerts donnés dans la plupart des
festivals majeurs d’Amérique du Nord mais aussi du
Royaume Uni auront permis au guitariste de Tulsa de croiser le fer avec
des icônes comme Joe Cocker, The Fabulous Thunderbirds, Buddy
Guy ou encore B.B. King, et si Scott Ellison jouit
aujourd’hui d’une réputation qui le
précède, il n’en reste pas moins un des
grands songwriters capables de faire bouger les lignes en leur
insufflant encore et toujours une approche très personnelle.
Pour son nouvel album, « Good Morning Midnight »,
le guitariste a choisi de donner une place de choix à une
autre personnalité de Tulsa, Walt Richmond, qui
après avoir enregistré des artistes comme Eric
Clapton, Bonnie Raitt et J.J. Cale se fendra d’une
collaboration sur l’écriture des morceaux et
surtout sur la production de l’ouvrage. Rejoint par divers
instrumentistes au gré des sessions, Scott Ellison assurera
la majeure partie des vocaux de l’effort, ne
cédant le lead qu’à Chris Campbell sur
« Sanctified », le brûlot qui ouvre le
bal. Des blues tirés à quatre épingles
aux blues plus décontractés en passant
à l’occasion vers des sonorités plus
proches du reggae, « Good Morning Midnight »
déroule une sorte de tapis rouge musical que
l’auditeur n’a plus qu’à
suivre pour être certain d’arriver à bon
port et c’est les cheveux au vent que l’on voyage
sur la Route 66 mais aussi sur la Highway 61 en découvrant
en cours de route des craqueries dans le genre de « Gone For
Good », « Hope And Faith », «
You Made A Mess (Outta Me) », « Tangled ou encore
« When You Love Me Like This ». Les guitares font
mouche à chaque instant et quelques grappes de cuivres ou
d’harmonica apportent à l’occasion une
touche luxueuse, les arrangements sont toujours très bien
pensés et c’est en réussissant
à faire le trait d’union entre le blues, le
rhythm’n’blues, le son de Memphis et le British
Blues tout en leur incorporant de petites touches de jazz et une
pincée de soul que Scott Ellison parvient à nous
proposer un album très abouti qui prendra à coup
sûr une toute autre envergure à la
scène. On ne demande qu’à voir !
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