Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 12 août 2017
The source
(Music Theories
Recordings – 2017)
Durée
41’10 + 44’31 – 7 + 10 Titres
http://www.arjenlucassen.com/
Il est parfois un peu difficile de suivre Arjen Lucassen tant les
projets du multi-instrumentiste néerlandais sont nombreux,
mais s’il est une chose qui est certaine, c’est que
ce qu’il produit dans le cadre d’Ayreon est
traditionnellement de bonne facture pour ceux qui apprécient
le heavy progressif. « The Source » ne va pas
déroger à la tradition et sera comme ses
prédécesseurs un concept album imaginé
autour de la science-fiction et décliné en quatre
chapitres qui seront interprétés par pas moins de
douze chanteurs parmi lesquels on remarquera
forcément James LaBrie (Dream Theater), Simone
Simons (Epica), Floor Jansen (Nightwish), Hansi Kürsch (Blind
Guardian), Tobias Sammet (Edguy, Avantasia), Tommy Karevik (Kamelot,
Seventh Wonder) ou encore Russell Allen (Symphony X), la liste
étant loin d’être exhaustive.
Tantôt sombre et oppressant, tantôt lumineux et
enjoué, « The Source » nous fait
traverser diverses ambiances dans lesquelles on se laisse emporter
à chaque fois et dont on ne ressort jamais tout à
fait indemne tant certains morceaux sont forts, lourds, parfois
insoutenables d’intensité.
Particulièrement bien travaillé sur les
mélodies et sur les arrangements, ce double album
d’Ayreon en appelle aux guitares mais aussi aux
synthés et autres pianos et enfin à des cordes
qui donnent un petit cachet séduisant aux compositions. De
la planète « Alpha »
d’où l’aventure commence à la
planète « Y » où ceux qui ont
fui parviennent finalement à s’installer, on
découvrira des titres pleins de belles nuances comme
« The Day That The World Breaks Down », «
Star Of Sirrah » et le superbe solo de guitare de Paul
Gilbert (Mr. Big), « Aquatic Race », «
The Dream Dissolves » avec un solo de synthé de
Mark Kelly (Marillion), « Bay Of Dreams » ou encore
« Journey To Forever », autant de belles choses
offertes par un groupe all stars au meilleur de sa forme,
emmené il est vrai par un compositeur hors pair. En
près de quatre-vingt-dix minutes d’une
création aussi mystique que fantastique et
épique, Arjen Lucassen trace les contours d’un
film imaginaire que les amateurs les mieux rompus à
l’exercice ne manqueront pas de compléter de leur
propre sens de l’imagination. Tour amateur de prog se doit de
découvrir « The Source » !
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