Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 02 août 2017
Friday night
epitaph
(201a Records –
2017)
Durée
38’32 – 11 Titres
http://www.cyclopeespion.com
Pendant une douzaine d’années passée
à New York où il a plus survécu que
véritablement vécu, Thomas
‘Thomaxe’ Goze a joué de la guitare dans
les rues mais a également accompagné quelques
pointures comme Skinny Bones, Bowery Boys ou encore David Peel,
côtoyant du même coup ceux qui ont
collaboré avec les Dresden Dolls, The Ramones ou encore John
Lennon et y gagnant une certaine envergure sur laquelle il
s’appuie aujourd’hui pour nous proposer un premier
album qui s’affranchit du punk rock de ses
premières amours pour nous emmener dans une
sphère indiepop alternative. Produit par Nate Kohrs,
« Friday Night Epitaph » met le pied de Cyclope
Espion à l’étrier et si Thomas y tient
tous les instruments, il en est également le compositeur et
l’auteur des textes en Français et en Anglais. En
onze chansons qui en appellent aux influences de Patti Smith, de Johnny
Cash, de Johnny Thunders, de Lou Reed ou encore des Ramones, Cyclope
Espion nous raconte des histoires qui une fois mises bout à
bout deviennent un peu son histoire, racontée à
sa manière avec des petites imperfections et beaucoup de
très belles choses que ces imperfections rendent encore plus
passionnantes. Loin des albums faits et refaits,
retravaillés à outrance et finalement un peu
lisses, « Friday Night Epitaph » a fière
allure avec ses faux airs de one shot qui donnent à des
titres comme « Faux départ »,
« Wishful Thinking », « Mad Love
& The Self » ou encore «
Indélébile » de vrais airs de grandes
œuvres. On est loin du rock underground qui a
bercé la jeunesse de Thomas, et pourtant Cyclope Espion
n’a pas manqué une seule seconde de lui rendre
hommage à sa manière. C’est
ça aussi qui donne de la teneur à un album que
l’on pourra se procurer sur toutes les bonnes plateformes, ou
bien entendu lors d’un concert !
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