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LOLLAPALOOZA PARIS à LONGCHAMP (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 juillet 2017
 

LOLLAPALOOZA
HIPPODROME DE LONGCHAMP – PARIS (75)
Le 22 juillet 2017

https://www.lollaparis.com/

C’est presque une expédition de venir au Lollapalooza puisque pour sa première édition parisienne, le festival s’est décrété « sans voiture » et qu’il faudra donc se coltiner tout le matériel depuis un parking public et à pied, les navettes étant dédiées à l’espace public et non aux accès presse et VIP. Par chance le soleil est resté à la maison et la canicule est partie loin de Longchamp, ce qui nous permet d’arriver tranquillement et dans un état presque correct à bon port.
 
Le temps de s’installer à l’espace presse et nous fonçons déjà vers la Mainstage 2 où les Anglais de Bear’s Den terminent leur concert en déversant un lot de bonne folk teintée d’un peu de rock alternatif, de quoi mettre dans l’ambiance une assistance qui est déjà bien présente et qui répond présent aux invectives que lui lancent Andrew Davie et Kevin Jones, les deux leaders du groupe.

On glisse très vite vers Mainstage 1 où va se produite Lemaitre, formation norvégienne installée aujourd’hui à Los Angeles qui aura le plus grand mal à démarrer son concert avec vingt minutes de retard et après un soundcheck sommaire. Distillant une indie pop electro sans véritable originalité, le groupe qui s’est pourtant déjà produit dans des festivals comme Coachella ramera jusqu’à la dernière minute pour assurer le coup, rattrapé sur le final par une grosse averse en forme de déluge qui finira de plier le show.

On laisse passer le grain à l’espace presse et on fonce vers Mainstage 2 où Milky Chance est en train de faire un véritable carton. Trop tard pour aller shooter dans le pit, on se contentera donc d’écouter les Allemands de loin en faisant quelques plans larges mais surtout en profitant pleinement d’une folk indie portée par des guitares bien en place et parfois relevées d’un harmonica plein de finesse. Une guest pour finir d’emballer le concert et c’est une foule compacte et déchainée qui acclamera Milky Chance sous un soleil enfin revenu. Voilà un concert qui aura tenu toutes ses promesses !

Le temps de changer de scène et on découvre Skepta, rappeur natif de Tottenham et d’origine nigériane qui vous envoie ses flows tendus à bloc. Pionnier du grime, un style qui s’inspire du garage mais aussi de la drum&bass, le Londonien n’aura pas grand mal à remporter un succès certain auprès d’un public chaud comme la braise qui connait par cœur ses différents albums et autres mixtapes. Un peu répétitif par moment, Skepta finira par nous renvoyer faire un tour du côté de l’espace presse histoire de recharger les batteries et de reprendre des forces en attendant la suite.   

En revenant sur le devant de la Mainstage 2 on retrouve The Hives. Ces punks suédois ont le diable au corps et leur chanteur n’hésite pas à enchainer les sauts de cabri et à venir jouer avec les objectifs des nombreux photographes présents mais aussi à s’amuser avec un public ravi de le voir se jeter dans ses rangs. Les mélodies garage des années soixante ambiancent une prestation toute en énergie et en folie furieuse. Les costumes noirs et blancs sont un plus qui ne passe pas inaperçu et si devant la scène le son est violent, cela ne fait qu’ajouter un peu au phénomène d’extase qui gagne le public, d’autant plus que Howlin’ Pelle Almqvist s’adresse à lui dans un Français très honorable !

Place à The Roots qui va nous servir un hip-hop teinté de jazz, de rock et de soul, une musique hybride que le groupe de Philadelphie porte à bout de bras avec Black Tought, un chanteur clichesque, méga-chaine en or autour du cou, mais aussi avec un guitariste qui fait des merveilles et même avec de temps à autres avec un sousaphone, un instrument que l’on n’a pas franchement l’habitude de rencontrer dans le genre. Bondissant, le set des Américains va nous faire passer par des choses drôles comme le thème de « Super Mario » glissé au détour d’un break ou encore ces quelques mesures de « Sweet Child O’Mine » et l’intro de « Hoochie Coochie Man » posées en fin de concert !      

Retour à Mainstage 2 pour Imagine Dragons. Le groupe formé par le chanteur Dan Reynolds à l'Université nous offre un spectacle de folie en débutant par un single de leur tout dernier album sorti il y a tout juste un mois. Commence alors une set-list mixant leurs plus grands succès et de tout nouveaux morceaux joués en live pour la première fois quant à certains.  Le show est bouillant, au point que Dan Reynolds enlève son sweat mais troque aussi en plein concert son pantalon contre un short qu'il a honte de nous montrer mais que les musiciens le forcent à mettre pour couvrir le caleçon qui lui servait de seul vêtement (avec ses chaussettes) lors du morceau qui vient de se jouer.

Après un petit saut dans la foule, Reynolds s'essaye au Français en hurlant « Nous vous aimons Paris » et enchaîne avec un jeté de confettis pour clôturer leur dernier succès. Il est malheureusement déjà l'heure de se quitter sur leur plus grand tube, « Radioactive », que le public hurle avec conviction.

Nous allons alors retrouver la Mainstage 1 pour la dernière fois aujourd'hui puisque c’est là que The Weeknd clôture cette première journée. Le show débute en mêlant pyrotechnie et jeux de lumière. Abel Tesfaye, muni de sa mythique veste Starboy, enchante son jeune public dès les premières notes du titre du même nom, public qui se déchaîne sur tous les gros tubes qu'il chante au long du show. Cette prestation typiquement américaine (même si elle est en fait canadienne) ira même jusqu'à déclencher un feu d'artifice qui marque le tomber de rideau de ce premier jour.
 
On prend les mêmes et on recommence, parcours du combattant à l’envers, traversée des contre-allées du Bois de Boulogne dans le noir, passerelle sur la Seine et récupération du véhicule au parking Indigo avec un forfait jour à … zéro Euro ! L’iPhone annonce plus de douze bornes dans les gambettes dont huit auraient pu être évitées si d’aventure tout l’espace vide avait été dédié au stationnement professionnel … Une copie à revoir peut être sur ce cas précis pour l’avenir !

Margaux & Fred Delforge – juillet 2018