Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 21 juillet 2017
50 nuances
(Autoproduction
– 2017)
Durée
42’39 – 10 Titres
http://serienoire.org
Ils prêchent la bonne parole d’un rock
français sans concession depuis leur création en
2011 et les voilà déjà avec leur
troisième album, une rondelle dans laquelle Série
Noire a encore fait le pari de mettre un pur concentré
d’énergie allongé de textes
à la fois forts et droits, et en Français
s’il vous plait. Influencés par leurs
aînés de Muse, de System Of A Down et de Placebo,
Florent Collange aux guitares, piano et chant, Stéphane
Carmelez à la basse et Jérôme Renaud
à la batterie n’en renoncent pas pour autant
à s’inscrire dans le sillage d’une
scène hexagonale en arborant de temps à autres
des couleurs qui rappellent en vrac Dionysos, Noir Désir,
les premiers albums d’Indochine ou même parfois
Lofofora, en s’appuyant sur des textes actuels qui peuvent
aussi bien se montrer engagés, romantiques on même
empreints d’une pointe de nostalgie. Le ton franc et la
guitare agile, Série Noire nous sort le grand jeu en
« 50 Nuances » et frappe fort
d’entrée de jeu avec « La Masse
», confirmant sur le ton de la contestation avec «
Tu l’aimes ou tu la quittes » avant de passer
à des choses plus délicates avec des morceaux
comme « 1275 Ames + Epilogue », «
Autoroutes » ou encore « La Valse », sans
oublier de faire quelques beaux soubresauts avec « La Fin du
Monde » ou encore « 72 Vierges ». Du rock
qui se teinte de relents venus de la chanson voire même de
quelques intonations hip-hop, qui sait aussi bien se faire nerveux et
tendu que tendre et intelligemment dosé, il n’aura
pas fallu attendre bien longtemps pour que Série Noire se
donne les moyens de faire son entrée dans la cour des grands
du rock français avec un album qui n’a rien
à envier à ceux de ses modèles. Il
faut vraiment être sourd pour passer à
côté de ce groupe sans se sentir attiré
!
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