Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 19 juillet 2017
Fish outta water
(Autoproduction
– 2017)
Durée
48’30 – 12 Titres
http://www.karenlovely.com
Elle s’est fait connaitre sur la scène blues
mondiale en décrochant la seconde place de
l’International Blues Challenge en 2010 et en recevant trois
nominations aux Blues Music Awards l’année
suivante, une belle reconnaissance pour cette artiste à la
voix chaude capable de s’installer dans le blues
traditionnel, son domaine de prédilection, mais aussi dans
des registres frères comme le roots, la soul et
l’Americana. Après une longue tournée
en Europe au début de l’année,
c’est avec un quatrième album studio que Karen
Lovely retrouve le chemin des bacs, un album produit par Eric Corne qui
signe ou cosigne les trois quarts des morceaux de ce superbe
« Fish Outta Water ». Accompagnée de
Rick Holmstrom et Doug Pettibone aux guitares, Taras Prodaniuk
à la basse et Matt Tecu à la batterie mais aussi
d’une multitude d’invités, Karen Lovely
nous dévoile des trésors dans lesquels elle met
toute son énergie et toute sa détermination pour
que le résultat soit impeccable. Saupoudrée de
cuivres et de cordes mais aussi de guitare slide, de marimbas ou encore
d’harmonica, la douzaine de titres défile bon
train dans une platine qui n’en demandait pas tant et qui se
prête sans se faire prier au jeu des « Under The
Midnight Sun », « Big Black Cadillac »,
« Molotov Cocktails » et autres « Punk
Rock Johnny Cash », autant de titres dans lesquels Karen
Lovely met une grande part d’elle-même pour
s’assurer que tout soit parfait, que jamais rien ne vienne
pêcher à un quelconque moment. Professionnelle
jusqu’au bout des ongles, la diva nous entraine
jusqu’à des sphères relativement
inaccessibles où elle arrive à se hisser au
niveau des grandes chanteuses qui l’ont
précédée, on citera entre autres Ma
Rainey, Bessie Smith, Koko Taylor ou encore Janis Joplin. En retrouvant
l’essence même du blues pour alimenter ce
« Fish Outta Water », Karen Lovely parvient
à faire craquer même les plus endurcis, ce qui
n’est pas évident dans un genre où
beaucoup pensent souvent avoir déjà tout vu et
tout entendu … Bravo !
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