Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 14 juillet 2017
Songs of a renegade
(GSGS Music –
Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
40’27 – 10 Titres
http://www.gregsover.com
Chanteur, guitariste et songwriter de Philadelphie, Greg Sover est un
adepte du blues rock qui a fait ses classes en reprenant les plans de
ses idoles, de Jimi Hendrix à Stevie Ray Vaughan, mais qui a
ensuite pris le temps de trouver son propre style avant de se lancer
dans l’enregistrement de son premier album, « Songs
Of A Renegade ». Rompu à l’exercice de
la scène pour avoir joué dans peu ou prou tous
les clubs de Pennsylvanie et ouvert pour des artistes comme Jeffrey
Gaines, Garland Jeffreys ou Ana Popovic, Greg Sover n’a pas
fait les choses à moitié pour son premier effort
et c’est unanimement salué par la profession mais
aussi par le public qu’il se voit aujourd’hui
demandé partout où l’on peut se
produire, porté il faut l’avouer par neuf
compositions qui n’hésitent pas à
laisser parfois entrer un côté un peu pop mais
aussi par la reprise de Bill Withers, le classique parmi les
classiques, « Ain’t No Sunshine »
qu’il interprète avec une incroyable inspiration.
Soutenu par Allen James aux guitares, Gary Lee à la basse,
Wally Smith aux claviers et Tom Walling à la batterie,
rejoint à l’occasion par des percussionnistes, le
virtuose n’hésite pas à faire agir son
charme en jouant les crooners mais aussi en jouant aux guitar hero avec
des plans que l’on aurait pu voir sans surprise chez des
groupes comme Foreigner, Poison ou encore Bon Jovi et s’il
n’hésite pas de temps à autres
à nous sortir un gros blues primitif ou encore des syncopes
caribéennes, c’est pour mieux mettre
l’accent sur toutes ses diversités et sur tous les
talents dont il fait montre pour les mettre en œuvre. A la
fois décousu et réjouissant, « Song Of
A Renegade » a ce charme subtil des premiers albums qui
laissent entrevoir une carrière longue et intense, il suffit
de se plonger dans des titres comme « Moment »,
« Preacher », « (Make Me) Say Yeah
», « Déjà Vu »,
« Superman » ou encore « Cherie
» pour en être définitivement convaincu
! Les intégristes du blues vont détester,
c’est certain, mais ça ne devrait pas
empêcher Greg Sover d’aller loin …
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