Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 13 juillet 2017
I am the blues
– My story Vol. 3
(Iris Music Group
– 2017)
Durée
41’54 – 14 Titres
https://www.facebook.com/michael.packer.90
On retiendra avant toute autre chose de Michael Packer qu’il
était un bluesman, quand bien même certains le
présenteront comme un singer/songwriter doublé
d’un excellent guitariste ou encore comme le fondateur du
groupe Papa Nebo à l’aube des seventies
… Parti un peu plus tard avec Sandy Allen créer
Free Beer, l’artiste enregistrera trois albums, tous
entrés dans le Top 100 du Billboard, puis chantera au sein
du Matt Murphy Band avant de créer Toolstep et de finalement
rejoindre David ‘‘Honeyboy’’
Edwards qu’il accompagnera
régulièrement durant les dernières
années de sa vie. Rangé de ses vieux
démons, Packer qui fut rongé par
l’alcool et les substances illicites finira son existence en
se battant contre un cancer du foie qui lui laissera juste le temps de
finir cet ultime effort sorti aux Etats Unis une dizaine de jours
après son décès. En sept titres, tous
précédés d’une narration de
l’artiste, Michael Packer nous présente un ultime
florilège de compositions, dont une du batteur Guy Powell,
mais aussi une adaptation libre de « Born Under A Bad Sign
» avec une approche très teintée
hip-hop, le tout en solo ou encore accompagné de complices
comme Jack O’Hara, Willie ‘‘The
Touch’’ Hayes et Mike Wheeler aux guitares,
Roosevelt Purifoy au piano et Melvin Smith à la basse, de
quoi donner le frisson, d’autant plus quand on sait que des
titres comme « Chicago » et « Mr. Packer
» ont été enregistrés au
Buddy Guy’s Legend en 2013, l’année
même où Michael Packer a été
invité à se produire au Chicago Blues Festival.
On notera encore le titre d’ouverture, « Blues For
Peace », qui fait allusion aux attaques terroristes de Paris
et d’ailleurs, « Fields Of Sorrow » qui
s’appuie sur une visite de l’artiste à
Hopson’s Plantation et qui évoque la souffrance
des esclaves qui ont travaillé dans ces champs ou encore
« Do It All Over » qui redessine un instant le
grand amour de sa vie sur un ton délicat et en acoustique
… Dans son ultime narration, Packer évoque sa
maladie et le fait que les médecins ne peuvent plus rien
pour lui, un peu comme le dernier témoignage d’une
vie entièrement dévolue au blues qui
l’autorisait à dire « I Am The Blues
» ! Cet album est sans doute le dernier cadeau
qu’il aura voulu faire aux gens qui l’aimaient.
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