Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 11 juillet 2017
No black no white just
blues
(Little Dog Records
– Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
29’50 – 10 Titres
http://www.lightninwillie.com
On avait eu l’occasion de le croiser à Memphis
lors de l’International Blues Challenge en 2012,
c’est cette fois dans la platine que l’on retrouve
le chanteur et guitariste Lightnin’ Willie avec un nouvel
album pas piqué des vers, un ouvrage dans lequel cet artiste
à la dimension internationale reprend à bon
compte non pas le blues mais bel et bien les blues, celui de Chicago et
celui de la West Coast auxquels il ajoute à
l’envie un trait de Texas, de New Orleans ou encore un autre
inspiré du Delta. Autant remarqué lors de son
passage au Royal Albert Hall de Londres que lors du 4th July Picnic de
Willie Neslon où on le voyait aux côtés
de Leon Russell et Bob Dylan, ce Californien à la guitare
bien pendue nous ramène dans son univers le temps
d’une dizaine de compositions qu’il
présente en compagnie de Pete Anderson à la
basse, Michael Murphy, Doña Oxford et Skip Edwards aux
claviers, Jerry Olson et Jesper Kristensen à la batterie
mais aussi de Luke Miller aux cordes et Ron Dzubla au saxophone.
N’hésitant pas une seule seconde à
gorger ses titres de groove ou encore à jouer les crooners,
Lightnin’ Willie met les petits plats dans les grands et nous
fait pénétrer au cœur d’une
musique qu’il veut toujours franche, massive et
structurée, une musique chargée de guitares qui
ne s’encombre ni de couleur ni d’origine et qui de
même coup peut clamer haut et fort un titre comme «
No Black No White Just Blues » ! Un piano bastringue ou un
orgue Hammond, un harmonica ou un accordéon, des
arrangements de cordes ou encore de cuivres, rien ne manque
à des morceaux comme « Can’t Get That
Stuff », « Eyes In The Back Of My Head »,
« Note On My Door », « Fuss And Fight
», « Thinking Of You » ou encore
« Shake My Snake » qui transportent dans leurs
bagages une bonne partie des clichés du blues mais qui le
font tellement bien et tellement spontanément que
l’on se prête au jeu sans avoir à se
forcer. Vous ajoutez une voix qui tient carrément bien la
distance et vous obtenez un album qui ne sera pas le plus novateur de
l’année mais qui présente la
première des qualités, celle de nous faire battre
du pied quand on l’écoute ! C’est un
signe qui ne trompe jamais …
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