Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 06 juillet 2017
Big beets
(Ad Litteram –
2017)
Durée
49’39 – 10 Titres
http://www.martingoyette.com/
Il a été le leader du Dirty Blues Band et de
Riverside Blues avant de se lancer une carrière sous son
propre nom et c’est des deux côtés de
l’Atlantique que Martin Goyette s’était
fait connaitre dès le début de son aventure
musicale puisque Riverside Blues était venu se produire en
France après avoir remporté le concours
Relève en Blues au FestiBlues International de
Montréal. Chanteur et harmoniciste inspiré par la
musique de Robert Johnson et de Muddy Waters mais aussi par celle de
son mentor, le regretté Bob Walsh, Martin arrivera ensuite
second des jeunes talents de la Toronto Blues Society et jouera dans
tous les festivals majeurs du Québec, participant
même au télé crochet « La
Voix » où il gagnera une reconnaissance populaire
plus que méritée. Associant à sa voix
rauque et à son jeu puissant la guitare de Jim Bland, les
claviers de Chris Tauchner, la basse de Jarrod Atkinson et la batterie
de Louis-Etienne Drouin, le bluesman nous délivre
aujourd’hui un album de très bonne facture dans
lequel il nous présente neuf pièces originales
auxquelles il ajoute une reprise aussi intelligemment choisie que
formidablement interprétée. Le blues
gravé au plus profond de son cœur et de son
âme, Martin Goyette dévoile des trésors
d’ingéniosité quand il est question de
se placer dans des registres très proches des racines du
genre mais n’est pas en reste quand il faut jouer les
shouters voire même les crooners au gré de titres
qui vous arrachent les tripes ou qui au contraire vous entrainent dans
un groove irrésistible. Impossible dès lors de
résister à des pépites sonores comme
« St. John Morning Blues », «
Rollin’ », « Bottle Of Champagne
», « No More Room » ou encore «
Free Love » et encore moins à cette hallucinante
adaptation de « Mirza » qui, après plus
de cinquante année d’existence,
réussira une fois encore à mettre toute le monde
d’accord ! On regrettera juste que Nino Ferrer ne soit plus
là pour l’entendre tant on imagine qu’il
l’aurait adorée … On espère
plus que jamais depuis la découverte de « Big
Beets » avoir l’occasion de revoir Martin Goyette
en France car il y a une place à prendre pour lui,
c’est certain !
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