Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 28 juin 2017
Belles idoles
(InOuïe
Distribution – 2017)
Durée
19’40 – 5 Titres
http://leninemcdonald.com/
Artiste touche à tout, Lenine Mc Donald fait partie de ces
personnes qui arrivent à faire beaucoup à partir
de peu de choses et après avoir cofondé le groupe
avec Lord Tracy et Mister Tao et tenu la basse au sein de Jesus Volt le
temps de trois albums et de sept années de
tournées, c’est vers une aventure plus personnelle
qu’il se tournera, s’offrant un premier album
éponyme en 2012 puis devenant Ernesto Washington le temps
d’un spectacle pour enfants avec lequel il réunira
grands et petits autour de son amour du blues. La rencontre avec Franck
Eutry qui a travaillé avec la plupart des grands de la
chanson française sera décisive puisque
c’est lui qui lui permettra d’enregistrer ce nouvel
EP, un ouvrage pour lequel il retrouvera Jacques Mehard-Baudot et Alain
Carminati aux guitares, Aurélie Simenel à la
batterie et Valérie Ourseau-Tocco. Entre funk
débridé et electro-rock, entre
atmosphères planantes et beat tribaux, Lenine Mc Donald nous
offre cinq démonstrations de poésie
traitées de belle manière, avec des voix toujours
très travaillées et des mélodies dans
lesquelles on sent tantôt une incroyable
complexité comme sur « Laisse, je vais le faire
», tantôt une simplicité
déconcertante comme sur « Anastasia ».
Un versant résolument plus ethno-rock sur «
Brûlé, mois de mai » qui
s’offre un petit cachet à la Bo Diddley et un
oppressant « Où sont tes rêves
» pour transformer l’essai et voilà de
fort « Belles idoles » qui mettent naturellement
l’accent sur toutes les capacités d’une
véritable machine à groove, un beatmaker de la
plus belle des espèces doublé d’une
poète à la plume aussi fine qu’habile.
En une vingtaine de minutes à peine, Lenine Mc Donald
parvient à nous donner une véritable envie
d’en entendre plus ! A quand l’album ?
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