Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 24 juin 2017
Chaos
(Music Box Publishing
– 2017)
Durée
40’54 – 16 Titres
https://www.reneaubry.fr
Multi-instrumentiste et compositeur pour la danse, le
théâtre et le cinéma, René
Aubry est non seulement un musicien chevronné qui se produit
sur toutes les scènes d’Europe avec son septet
mais aussi un créateur d’ambiances
apprécié puisque les univers sonores
qu’il invente ont su toucher des chorégraphes
comme Carolyn Carlson et Pina Bausch mais aussi des
réalisateurs comme Wim Wenders ou Paolo Sorentino qui lui
ont apporté quelques belles récompenses mais
aussi une nomination aux Oscars ! Pour son vingt-sixième
album personnel, René Aubry a emboité le pas
à « Days », son opus paru en 2014, et
est reparti dans une dimension atmosphérique pour imaginer
diverses ambiances qui nous font faire le tour du monde au
gré d’un album mi-figue mi-raisin, un ouvrage
troublé, insaisissable et sophistiqué et en
même temps tellement riche en harmonies que l’on ne
peut qu’y retourner encore et encore, chaque rotation dans la
platine nous permettant de découvrir de nouveaux
détails, d’autres nuances … Si le terme
de « Chaos » colle parfaitement à
l’ouvrage, ce n’est pas pour le sens cataclysmique
qu’on lui donne habituellement mais plutôt pour
cette démarche d’évolution qui se fait
lentement mais surement, avec à la clef quelques
sonorités parasites mais aussi et surtout un long processus
durant lequel on entend le morceau grandir, prendre forme et
éclore, un peu comme une fleur qui sort de terre ou encore
un oisillon qui casse sa coquille et découvre la
lumière. Il s’installe une sorte de
mélancolie mais aussi une vague de positivisme au
fur et à mesure que des morceaux comme « Acid Rain
», « Water Falls », « Seven
Lights In The Dark », « The River » ou
« Tristesse » défilent dans la platine
pour créer un univers qui ne ressemble à rien
d’autre que la vision du « Chaos » telle
que René Aubry a pu la ressentir. Il suffit de fermer les
yeux, la musique fera le reste …
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