Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 juin 2017
Red
(Crossroad Productions
– 2017)
Durée
46’05 – 10 Titres
http://www.redbeansandpeppersauce.com
Après un album unanimement salué par le public et
par la presse internationale en 2015, on se demandait bien ce que les
Red Beans & Pepper Sauce allaient réussir
à trouver pour enfoncer encore un peu plus le clou
d’un bon gros classic rock subtilement saupoudré
de blues … Jamais en panne d’idée, les
Montpelliérains ont donc cette fois encore vu rouge et
c’est avec « Red » qu’ils le
prouvent, en poussant le volume jusqu’à un point
de non-retour, en proposant une musique puissante intelligemment
ponctuée de mélodies finaudes et en envoyant sans
se faire prier une dizaine de titres qui sont non seulement de
véritables brûlots mais aussi de superbes
chansons. Toujours marqué au fer rouge par la voix de la
sensuelle Jessyka Aké, le quintet tire pleinement profit
d’une équipe solide et soudée avec
Laurent Galichon aux guitares, Serge Auzier aux claviers, Denis
Bourdié à la basse et Niko Sarran à la
batterie, mais invite aussi à la demande Pierre Andissoa
à mettre un peu d’harmonica de part et
d’autres, donnant du même coup un autre cachet
à des compositions toujours très bien
pensées. En équilibre parfait entre un blues
naturellement moderne et un rock vintage à souhait,
« Red » ne fait pas dans la demi-mesure et
s’offre des couleurs attachantes qui nous emmènent
autant vers des ainés comme Lynyrd Skynyrd, les Black Crowes
voire même Deep Purple que vers des jeunes loups aux dents
longues dans le genre de Derek Trucks. Rompu à
l’exercice de la scène, Red Beans & Pepper
Sauce tire superbement profit d’une expérience
acquise dans les festivals à côtoyer des artistes
comme Roy Hardgrove, Dr Feelgood, Johnny Gallagher et autres Jesus Volt
et ne renonce à aucun effet de style pour nous offrir des
titres qui donnent la pêche pour toute la journée,
des craqueries comme « Bad Quarter Moon »,
« Half World Changeling », « You
Can’t Turn Around » ou encore « The Black
Panther » qui se montrent autant capables de briller dans les
tempos rapides que dans les ambiances plus lourdes, Jessyka et consorts
ne manquant pas non plus de nous offrir deux titres empreints de
délicatesse voire même de romantisme avec
« Flyin’ High » et «
Sinkin’ Down ». Une guitare qui ne manque jamais
une bonne occasion de briller, des claviers tellement
enlevés qu’ils finissent par moments par grimper
aux rideaux, si vous n’avez pas encore réussi
à trouver votre album de chevet, ce sera sans doute chose
faite lors de la sortie de « Red » le 21 septembre
!
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