Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 08 juin 2017
Traces & scars
(Disques Bros –
2017)
Durée
46’35 – 12 Titres
http://www.guybelangermusic.com
Il affiche plus de quarante années de carrière
à son compteur artistique et peut s’enorgueillir
d’avoir reçu au fil des ans pas moins de quatorze
Lys Blues et même un Maple Blues Award en 2014, lui qui a
accompagné nombre de grands artistes au Québec
parmi lesquels deux des plus adulés, le regretté
Bob Walsh et Céline Dion qui lui a offert
l’été dernier
l’opportunité de partager dix-sept de ses concerts
en tant qu’invité spécial. Harmoniciste
de génie, compositeur pour le cinéma, Guy
Bélanger nous offre cette année son
septième album personnel dans lequel il fait une fois encore
un grand travail puisqu’il s’efforce de transmettre
ses pensées, ses émotions, au travers
d’une dizaine d’instrumentaux mais aussi de deux
pièces chantées, une par lui-même et
l’autre par Luce Dufault. Accompagné par
André Lachance aux guitares, Marc-André Drouin
aux basses et Michel Roy à la batterie mais aussi par
quelques invités comme Eric Longsworth au violoncelle,
Preston Reed aux guitares, Jean-Fernand Girard au piano ou encore
Claude Fradette aux guitares, Guy Bélanger nous
dévoile un florilège artistique fait de morceaux
léger et d’autres plus profonds, rendant hommage
aux bons côtés de la vie, aux belles rencontres et
aux bons souvenirs tout en s’attachant à panser
les petites et grosses blessures et en restant éminemment
positif. Dédié à son grand ami Bob
Walsh, « Traces & Scars » s’ouvre
de façon joyeuse avec « My Dearest Friend
» puis s’en va papillonner vers les souvenirs
rapportés de France, vers un village de Birmanie ou encore
vers un territoire indien au Nord du Québec, prend toute son
ampleur avec un tittle track oppressant au possible et permet
à Guy Bélanger de faire quelques beaux clins
d’œil à son frère Louis dont
il revisite le thème composé pour la BO de son
film, « Les mauvaises herbes », à Claude
Fradette dont il reprend « Kalaw », à
Delaney Davidson à qui il emprunte « Little Heart
» ou encore à la Louisiane dont il
s’inspire pour donner du groove à « Hot
Time ». On saluera encore l’impressionnant travail
vocal de Luce Dufault sur la cover de « Who’s Left
Standing » des Texans de Storyville mais aussi le cheminement
particulièrement soigné de l’harmonica
de Guy Bélanger sur l’impressionnant «
Nitassinan » pour finalement applaudir chaleureusement le
nouvel album d’un grand artiste dont les qualités
humaines sont au moins aussi remarquables que les qualités
artistiques. C’est aussi ce qui fait qu’on
l’aime tant !
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