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DIRTY DEEP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 06 juin 2017
 

What’s flowin’ in my veins    
(Junk Food Records – 2017)  
Durée 55’44 – 14 Titres

http://www.dirtydeepofficial.com         
 
En provenance directe des lointains bayous d’Alsace, Dirty Deep est un trio strasbourgeois qui a su se réapproprier l’énergie et le son du blues du Delta et les façonner à sa manière pour en arriver à proposer une musique qui n’est pas sans rappeler celle des Son House et autres John Lee Hooker mais aussi celle d’AC/DC, Lynyrd Skynyrd et autres Scott H Biram ou encore Bo Weavil. Démarrée en one man band par Victor Sbrovazzo, l’aventure est finalement devenue celle d’un duo avec l’arrivée du batteur Geoffroy Sourp puis d’un trio avec celle du bassiste Adam Lanfrey et c’est avec pas moins de trois albums derrière lui que Dirty Deep a une nouvelle fois remis son métier sur l’ouvrage, histoire de nous faire grimper aux rideaux avec un blues à la fois puissant, poisseux et lourd, mais pas seulement, une de ces musiques qui porte en elle toutes les souffrances et tous les espoirs d’un monde qui s’évertue à marcher sur ses deux jambes mais qui a de plus en plus de mal à masquer le fait qu’il boite en permanence. Bien décidés à incarner le renouveau du blues, les trois complices ne se privent d’aucun effet de manche pour mener leur barque à bon port et c’est en arrosant leurs morceaux d’une solide dose de rock mais aussi parfois d’influences hip-hop ou encore grunge voire carrément stoner qu’ils en arrivent à créer l’événement avec des titres comme « Muddy Water », « Leave Me Alone », « Messin’ Around », « Bottleneck » ou « Howlin’ To The Moon », à provoquer la surprise avec l’excellente blues ballade « Light And Blue » ou simplement à confirmer leur légitimité avec la relecture traditionnelle mais très réussie du « John The Revelator » de Blind Willie Johnson. Sans jamais commettre la moindre faute de goût, Dirty Deep trace sa propre voie sur la planète blues contemporaine avec « What’s Flowin’ In My Veins », un album dans lequel des modèles comme Howlin’ Wolf ou encore R.L. Burnside n’auraient sans doute pas eu trop de difficulté à se reconnaitre. Si faire évoluer les genres est l’apanage des grands groupes, alors il n’y a aucun doute possible, Dirty Deep en est un !