Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 01 juin 2017
Retour au bestiaire
(Meuh Production
– 2017)
Durée
42’49 – 11 Titres
http://www.agathezebouse.com
Ils avancent tranquillement vers leur quart de siècle
d’existence et c’est totalement
décomplexé que ces Montpelliérains
reviennent sur le devant des bacs indés avec un nouvel
album, le cinquième, dans lequel ils s’engagent
naturellement dans un « Retour au bestiaire » qui
ne manquera pas de ravir des fans toujours en quête de
sensations. Agathe Ze Bouse, c’est neuf musiciens sur
scène et au moins autant de drôles
d’animaux dans la vie, alors autant dire que quand Maurice
Vachelier au chant et à la guitare, Michel Paris aux
guitares et claviers, Fred Bocage à la basse, Jean-Yves
Thomas à la batterie, Jean-Pol Oudart aux percussions,
Philippe Conquet aux samples, Gabriel Couble au trombone, Philippe
Hermann au sax alto et aux claviers et Thierry Thomann au sax
ténor se prêtent au jeu d’une musique
à la fois pleine de belles notes mais aussi de bons mots, on
a tôt fait de s’éloigner du
béton pour s’en aller du côté
des champs et découvrir, au risque de mettre le pied dedans,
des vaches et des poules, des vers et des escargots, un «
Protozoaire » et une « Petite abeille »
mais aussi des « Bêtes sauvages » et
autres « Odieux animaux ». Convoqué chez
« La taxidermiste », on en profitera pour faire le
grand tour de la question dans un mélange
d’humour, de dérision et de poésie, le
tout porté par des mélodies qui empruntent autant
au rock qu’à la pop, au folk voire même
au funk. Totalement autoproduit, comme à chaque fois,
« Retour au bestiaire » nous ramène par
la main vers les élucubrations pas si
déraisonnables que ça d’un groupe qui
sait se faire plaisir tout en offrant autant de plaisir à un
public qui maintenant le suit avec une certaine assiduité.
Pratiquement guéri de ses obsession bovines, bien que
parfois il y ait rechute, Agathe Ze Bouse nous offre là son
album le plus animal, mais au sens large du terme, et le fait avec
tellement de sincérité que l’on ne peut
qu’adhérer à la démarche.
D’un « Keski » plein de folie
à une « Petite abeille » plus
teintée de mélancolie, ce sont une quarantaine de
minutes que l’on passe en bonne compagnie et franchement, que
pourrait-on bien demander de plus ?
|