Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 30 mai 2017
Tatoo burn-redux
(Mysterium Blues Records
– Dark Idol Music – 2017)
Durée
52’21 – 11 Titres
http://www.themickifreeexperience.com
Découvert et accompagné par Gene Simmons de Kiss,
récompensé par un Grammy Award pour sa
participation à la BO du « Flic de Beverly Hills
» mais aussi par cinq Native American Music Awards, Micki
Free a été le guitariste de la sensation
R&B Shalamar pendant une dizaine d’années
avant de lancer sa propre carrière en travaillant avec des
artistes comme Prince, Billy Gibbons, Diana Ross, Janet Jackson ou
encore Carlos Santana. Rien de bien surprenant dès lors de
remarquer sur son nouvel album, « Tatoo Burn-Redux
», la présence de musiciens prestigieux comme
l’ex-Rolling Stones Bill Wyman mais aussi Cindy
Blackman-Santana, Mark ‘Muggie Doo’ Leach ou encore
Howard Hewitt, l’ouvrage ressemblant plus du même
coup à celui d’un all star band
qu’à celui d’un véritable
groupe, ce qui ne gâche toutefois rien au
résultat. En dix compositions qui se promènent du
gospel jusqu’au blues et au
rhythm’n’blues auxquelles on ajoute une relecture
personnelle du « Hey Baby (The New Rising Sun) » de
Jimi Hendrix, Micki Free nous propose le grand tour du
propriétaire avec des accents spontanément
empruntés à des modèles comme ZZ Top,
Chuck Berry ou encore Muddy Waters et avec des licks de guitare
tellement inspirés qu’ils parviennent à
convaincre à chaque fois. Des blues typiques en douze
mesures et des blues plus ouvertement rock, des parties de guitares
puissantes et rapides et d’autres plus lourdes et
appuyées, c’est tout ce qui attend le visiteur
dans un album sur lequel planent les ombres de grands artificiers comme
Freddie King et Albert Collins mais aussi à
l’occasion Stevie Ray Vaughan et Jimi Hendrix. On mettra
l’accent sur des titres comme « Greens &
Barbeque », « Six Feet Down In The Blues
», « Co-Co-Gin », «
There’s A Hole In The Heart Of The Blues » ou
encore « Five Minutes Till Christmas » tout en
saluant une belle homogénéité qui fait
de « Tatoo Burn-Redux » un album avec lequel on
prend du plaisir à chaque instant et jusque sur
l’ultime blues ballade, « Sometimes In Winter
», qui s’offre des accents racoleurs juste ce
qu’il faut pour attirer un autre public dans le giron de
l’artiste. Sous ses tatouages coule un mélange de
sang Comanche et Cherokee, ce qui ne fait que renforcer un peu plus le
côté impressionnant de Micki Free !
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