Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 29 mai 2017
Even cowboys have sundays
(JFF Records –
2017)
Durée
44’12 – 10 Titres
http://www.olsband.com/
Ils sont cinq, viennent de Paris et ont été
biberonnés au gros son de groupes comme Motörhead,
Lynyrd Skynyrd et autres Guns N’Roses, rien de bien
surprenant de les retrouver dans un genre qui sent bon la
poussière et qui a réussi à les
emmener sur la scène du Motocultor Festival en 2015 et en
première partie de Spititual Beggars un an plus tard. Il
faut reconnaître que le premier EP de One Last Shot avait
fait l’unanimité lors de sa sortie …
Restait toutefois à confirmer avec un premier album, ce que
le quintet fait aujourd’hui en mettant les petits plats dans
les grands avec « Even Cowboys Have Sundays », une
rondelle gonflée à bloc sur laquelle One Last
Shot se fend d’une palette de riffs tellement lourde
qu’on se demande bien comment le groupe va faire pour
l’emporter sur la route. Des guitares qui
tronçonnent méthodiquement, une section rythmique
qui ne s’en laisse pas conter et enfin une voix qui sait se
mettre en valeur dans toutes les situations, les plus douces comme les
plus violentes, les plus lentes comme les plus rapides, c’est
à la manière d’une grosse
cylindrée que l’album met les gaz pour parcourir
la route qui le mènera au succès, sans jamais
essayer de contourner les obstacles pour au contraire les affronter en
les regardant droit dans les yeux. Ça donne à
l’arrivée une sorte de southern trash old school
qui aurait eu le temps de se parer d’atours
empruntés à la scène heavy des
nineties mais aussi aux punks rescapés de Camden et si on
flirte aussi bien avec les lointains ainés de ZZ Top et de
38 Special qu’avec des formations plus contemporaines comme
Metallica ou encore Sepultura, jamais la musique de One Last Shot
n’en arrive à sentir le
réchauffé grâce à une
incroyable envie d’originalité qui pousse le
groupe à se livrer corps et âme sur des titres
comme « One Night Stand », « Thou Should
Be Drunk », « Hell Mariachi (A Mexican Interlude)
», « Live Fast And Die Young » ou encore
« We Don’t Call 911 ». Vous y ajoutez
beaucoup de talent et autant de savoir-faire, un petit
côté bad boy juste ce qu’il faut et vous
vous retrouvez avec un groupe qui pourrait bien être the next
big thing. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !
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