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ROBERT SPLINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 27 mai 2017
 

Istanbul
(Salamah Productions – Inouïe Distribution – 2017)  
Durée 60’27 – 11 Titres

http://www.robertspline.com/       
 
C’est un premier album que nous présente Robert Spline, du moins dans cette nouvelle configuration inaugurée en 2014 par la sortie d’un EP qui lui aura permis de se produire depuis cette période dans toute la France. Plus qu’un simple album de musique, le quintet a choisi de compléter l’ouvrage avec un recueil de poésie illustré par l’artiste peintre Matt.B avec lequel la collaboration a été naturelle puisqu’il a parfaitement réussi à mettre en images l’univers un peu tribal du groupe. Côté musique, c’est par touches de dub, d’electro, de rock ou encore de chanson que Robert Spline avance, en s’appuyant sur la voix et l’harmonium de son frontman Frédéric Parodi bien entendu, mais aussi sur les guitares et banjos de Guillaume Andreoletti, sur la batterie et les machines de Laurent Parodi, sur le violoncelle de Sarah Didelon et sur la trompette de Cyril Caillat aka Lakay. Mélanger le côté oppressant et hypnotique d’un beat lourd et redondant avec des textes fluides mais forts et déclamés avec une grosse dose de mysticisme est un exercice dans lequel Robert Spline excelle et il n’y a dès lors rien de très étonnant à retrouver des accents qui rappellent à l’occasion des voix comme celles de Thiéfaine, de Bashung ou encore d’Arno. De l’Orient jusqu’à l’Occident, c’est un véritable bouillon de cultures que nous propose le quintet, un creuset chauffé à blanc et rempli d’épices d’où s’échappent des compositions irrésistibles comme « Du silence », « Les frontières », « Un souffle », « Pas de lune » ou encore « Istanbul » qui referme l’effort du même nom avec près de huit minutes d’enchevêtrement de sons, d’influences et de tempos. Après avoir pris le temps de traverser des paysages attirants mais aussi des couleurs chaudes, c’est une sorte de paix intérieure qui nous attend au bout de l’ouvrage, un sentiment de plénitude qui invite à y retourner, mais sans trop se presser, histoire d’avoir tout le loisir d’y repenser et d’assimiler cette heure de musique avant de replonger dans le grand bain … Un album étrange et beau à la fois !