Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 17 mai 2017
Blue
again
(Blue Elan Records
– Frank Roszak Promotions – 2017)
Durée
23’35 – 6 Titres
http://www.janivamagness.com
Originaire de Detroit, dans le Michigan, Janiva Magness est une
chanteuse à la voix particulièrement chaude et
racée qui a su gagner ses lettres de noblesse avec une
douzaine d’albums et une multitude de concerts
donnés dans le monde entier et qui, outre les sept Blues
Music Awards qu’elle a reçu dans sa
carrière, a été nominée en
2017 pour le Grammy Award de l’album blues de
l’année. Un sacré palmarès
donc pour une diva qui, après avoir atteint le haut des
charts avec son précédent effort, «
Love Wins Again », récidive avec un nouvel effort
un peu particulier puisqu’il ne compte que six titres, mais
non des moindres puisque ce sont des relectures
d’œuvres de grands artistes comme Bo Diddley,
Freddie King, Etta James ou encore Nina Simone. Accompagnée
de Zach Zunis et Garrett Deloian aux guitares, Gary Davenport
à la basse, Arlan Schierbaum à l'orgue Hammond et
Matt Tecu à la batterie, Janiva Magness laisse son talent et
son feeling faire l’essentiel sur des titres empreints de
blues et de soul mais ne renonce pas à l’occasion
à inviter quelques guests comme Kid Ramos à la
guitare sur « I Can Tell », Sugaray Rayford au
chant sur « If I Can’t Have You » ou
encore T.J. Norton à l’harmonica sur «
Buck ». En un peu plus d’une vingtaine de minutes
d’une musique pleine de richesse et de sensualité,
la chanteuse marque un grand retour à ses fondamentaux et en
profite pour nous en mettre plein les oreilles avec des adaptations
pleines de sensibilité comme « I Love You More
Than You’ll Ever Know » de Donny Hathaway,
« Tired Of Walking » de Little Joe Hinton et enfin
« Pack It Up » de Freddie King. On ajoutera
à la formidable générosité
vocale de Janiva Magness l’indiscutable talent de tout un
groupe qui sait se mettre au service d’une passion commune,
le blues, et c’est sans aucune réserve que
l’on se jettera sur « Blue Again », un
album certes un peu bref mais ô combien intense ! Du grand
art en somme …
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