Ecrit par Alain Hiot |
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lundi, 24 avril 2017
FESTIVAL
BAIN DE BLUES 2/2
SALLE DE BAIN –
BAIN-DE-BRETAGNE (35)
Le 15 avril 2017
https://www.baindeblues.com/
http://thebarnguysblues.wixsite.com/thebarnguys
http://thepathfinderslive.wixsite.com/the-pathfinders
http://www.carloselliotjr.com/
http://www.inaforsman.com/
http://alexisevans.fr/
Retrouvez toutes les
photos d'Alain Hiot sur http://alain-hiot.com/
Remerciements : Patrick, Sylvie, Thierry et tous les
bénévoles sans qui rien ne serait possible.
Après une nuit qui ne fût pas des plus longues,
nous voici donc de retour dès le début
d'après-midi pour le Blues en Bar, avec Clem et Black Bus.
Les yeux sont souvent cernés chez les organisateurs, mais le
plaisir est intact pour ouvrir cette seconde journée, et une
petite bière en écoutant du bon blues remet tout
le monde en pleine forme.

Ce sont les Caennais des Barnguys qui ont à leur tour la
charge de l'ouverture et des inter-plateaux de cette soirée.
À l'image des Blue Butter Pot la veille, ils vont monter
crescendo en énergie dans un répertoire un peu
plus soul ou funk que le duo mais qui va enchanter de la
même manière le public tout au long de ces sets.
Vraiment ces deux groupes méritent un grand coup de chapeau
car c'est un exercice bien compliqué que de rester
concentré toute une soirée sur plusieurs sets de
quinze minutes en moyenne, et ils l'ont fait avec autant de talent.

C'est avec un blues aux accents sixties et teinté de swing
que les Pathfinders vont prendre possession de la scène.
Certains titres ne sont pas sans rappeler les sonorités de
la Motown et les intonations à la Ike & Tina Turner.
La voix de Lilou Hornecker se prête d'ailleurs totalement
à ce style et la guitare de Max Genouel fait des merveilles
dans ce répertoire. Ils vont rapidement se mettre le public
en poche pour un début de soirée qui s'annonce
donc sous les meilleurs augures.

L'artiste suivant est pour moi une totale découverte. Carlos
Elliot Jr, guitariste Colombien, a la particularité de jouer
en trio mais sans basse, ce sont deux guitares qui assurent le coup, la
sienne et celle de Bobby Gentilo, un peu à l'image de ce que
peux faire Dallas Frasca dans un autre registre. L'harmoniciste et
organisateur de la tournée de Carlos, Alain Michel, va venir
faire quelques apparitions sur scène pour un concert qui a
fait l'unanimité dans le public, dans un
répertoire inspiré du Mississippi. Voici un
artiste que j'espère bien voir revenir vers chez nous au
plus tôt.

Retour vers la Finlande avec Ina Forsman, cette fois-ci en solo sans
ses compères féminins de la Blues Caravan avec
qui elle a passé l'année 2016. Dans une
configuration inédite clavier-basse-batterie, elle va
toutefois démarrer son set avec un titre a capella,
« Dyin' By The Hour », qui va confirmer tout le
bien que je pense de ses capacités vocales que j'avais
découvertes avec Blues Caravan. La présence du
clavier va donner une teinte un peu plus jazzy à l'ensemble
qui va plaire à la grande majorité du public,
même si l'on peut regretter, peut-être, un petit
manque de chaleur dans les rapports entre Ina et les spectateurs. Et
elle va clore ce set par une magnifique version du chef
d'œuvre de Louis Armstrong « What a Wondeful World
» qui fait dresser quelques poils sur nos bras.

Last but not least, Alexis Evans que je découvre pour
l'occasion avec un guest prestigieux en la présence de
Florian Royo à la guitare, va refermer cette
onzième édition avec un rhythm'n'blues de folie
qui va mettre tout le monde d'accord ! Quelques virages soul et
même rock complètent un répertoire
extrêmement festif qui invite forcément
à la danse devant la scène. On a des fourmis dans
les pieds et la banane jusqu'aux oreilles avec ce jeune artiste
déjà plein de talent et d'assurance. Well Done !
et l'on souhaite un super bel avenir à Alexis !!

Ainsi se termine ce festival 2017 qui aura été
"presque" parfait en tout point. Je dis "presque" car la
totalité des concerts sur la scène principale a
été sabotée visuellement par le doigt
scotché à la machine à
fumée et des lumières extrêmement
dures, venues de l'arrière de la scène et sans
aucun éclairage en façade. Alors qu'au fil des
années nous avons tous loué la qualité
des éclairages de ce Bain de Blues, cette année
le type derrière les manettes semblait plus
préoccupé à jouer avec les curseurs et
le brouillard qu'à mettre les artistes en valeur. On a
entendu pas mal de réflexions de spectateurs dans le public
(et je ne parle même pas des photographes !) qui ne voyaient
pas correctement les musiciens, Carlos Elliot Jr par exemple est
resté dans l'obscurité et la fumée
pendant quasiment tout son concert, mais prenaient en revanche des
grands coups de spots dans les yeux. Alors de grâce,
rendez-nous l'ingé lumières des années
précédentes qui lui était vraiment au
top ! En revanche le son est toujours aussi parfait et l'accueil des
bénévoles toujours aussi chaleureux. Alors aucune
hésitation, venez en Bretagne pour l'édition
2018, c'est du pur bonheur !
Alain Hiot –
avril 2017
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