Ecrit par Alain Hiot |
|
|
dimanche, 23 avril 2017
FESTIVAL
BAIN DE BLUES 1/2
SALLE DE BAIN –
BAIN-DE-BRETAGNE (35)
Le 14 avril 2017
https://www.baindeblues.com/
https://www.thebluebutterpot.com/
https://www.fredcruveillerbb.com/
https://talmudbeach.bandcamp.com/
http://pypoproduction.com/rumble2jungle/
http://www.manulanvin.com/
Retrouvez toutes les
photos d'Alain Hiot sur http://alain-hiot.com/
Remerciements : Patrick, Sylvie, Thierry et tous les
bénévoles sans qui rien ne serait possible.
Quel immense bonheur de retrouver chaque année ce festival
et tous les amis que l'on peut y rencontrer car, comme sur quelques
autres que je fréquente à présent
à chaque édition, c'est avant tout la
convivialité et le partage du plaisir de la musique qui
prévaut. Et même si cette année nous
avons eu quelques difficultés avec la lumière
(j'y reviendrai en fin de second report), cette onzième
édition a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses avec
des artistes confirmés, mais également des
découvertes quelquefois déconcertantes comme les
Finlandais de Talmud Beach. Et tout comme en 2016 nous pouvions
également admirer à l'entrée les
cigar-box de Jacques Corre et les peintures de Géraldine Le
Guen.
L'ouverture du festival et le toujours délicat exercice
d'assurer les inter-plateaux étaient cette année
à la charge des Blue Butter Pot. Un duo qui, s'il a
démarré plutôt tranquillement avec la
reprise de « Personal Jesus », va monter dans les
tours crescendo au fur et à mesure de la soirée,
avec une énergie débordante et quelques jolis
sauts de cabri du guitariste Ray Bonnet. Un répertoire qui
vous donne des fourmis dans les pieds et une super réussite
pour ce binôme que je conseille très vivement
d'aller découvrir sur scène !
Du côté de la scène principale nous
allons retrouver les Toulousains du Fred Cruveiller Blues Band,
vainqueurs du prix Bain de Blues aux Rendez-Vous de l'Erdre et donc
légitimement programmés cette année.
Je n'avais pas revu Fred depuis La Dynamo en 2013, en marge de
l'European Blues Challenge, et j'ai retrouvé avec un immense
plaisir toute la finesse de son jeu sur sa Strato, toujours superbement
décorée de sa Pin-Up. Voici un artiste
bourré de talent que j'aimerais voir bien plus souvent et
qu'il ne faut surtout pas manquer s'il passe vers chez vous.
Attention ! OVNI musical venu du froid Finlandais, les Talmud Beach
n'ont sans doute pas fini de faire parler d'eux tant ce trio atypique
sort des sentiers battus. Coiffés de leur casquette verte
ils vont d'embler nous surprendre par la tessiture du batteur-chanteur,
assez proche de que l'on l'habitude d'entendre chez Canned Heat, et par
des gimmicks de guitare lancinants mais terriblement efficaces.
N'attendez pas d'eux un jeu de scène
débridé, ils ne bougent quasi pas, ni de
démonstration démesurée d'un
quelconque sentiment, mais en revanche attendez-vous à les
écouter avec attention et à prendre un maximum de
plaisir avec ce trio au blues teinté
psychédélique.
Tempête après le calme, avec Rumble 2 Jungle
ça va bouger sur scène et de fort belle
manière ! Emmené avec une énergie
incroyable par Kissia San, qui en plus ne va pas ménager ses
cordes vocales, le quatuor va nous délivrer un set
très funk-rock qui va donner des envies de danser
à un bon paquet de pieds ! C'est musicalement
très bien foutu, scéniquement explosif, jamais
ennuyeux et sachant nous surprendre à chaque titre, bref ce
Rumble 2 Jungle est à coup sûr mon gros coup de
cœur du week-end !
Côté énergie on ne pas vraiment
redescendre de niveau puisque c'est l'un des artistes les plus
généreux qu'il soit sur scène qui va
clore cette première soirée, Manu Lanvin et ses
deux complices Jimmy Montout et Nicolas Bellanger. Cela faisait
maintenant plus d'un an que je n'avais pas eu l'occasion de retrouver
Manu, et le plaisir est toujours aussi intense lorsque je le vois tant
il nous donne tout lorsqu'il est sur les planches. L'occasion
également pour moi de pouvoir enfin discuter avec Nicolas
qu'il était si compliqué d'approcher avec Paul
Personne, la majorité d'entre nous sachant pourquoi
…, et dont j'ai découvert l'extrême
gentillesse en plus de son talent de bassiste. Une sacrément
belle fin de soirée qui ne me donne vraiment aucun regret
d'être présent sur ce festival depuis maintenant
plusieurs années, et même si la nuit qui suivra
sera courte c'est avec un cœur gros comme ça que
l'on reviendra le lendemain !
Alain Hiot –
avril 2017
|