Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 24 avril 2017
Vive la vie
(Y’a Comme Un
Lézard Prod. – Inouïe Distribution
– 2017)
Durée
60’34 – 15 Titres
http://www.lespinailleurs.com
Leur raison d’être, c’est de pinailler,
et c’est depuis 2012 que ces quatre copains
installés entre Paris et Amiens s’efforcent de
chercher des poux dans la tête des gens avec le groupe
qu’ils ont formé et appelé Les
Pinailleurs, forcément. Julien Huet à la gouaille
et à divers instruments comme les guitares,
accordéons et autres saxophones, Bertrand Blandin
à la contrebasse, Marwen Kammarti aux violons, violoncelles
et altos et enfin Sylvain Guignery à la batterie et aux
percussions ont ainsi donné une soixantaine de concerts en
partageant les planches avec quelques pointures mais surtout en
établissant un dialogue avec un public qu’il va
parfois rechercher jusque dans la rue. Ce nouvel album, Les Pinailleurs
ont souhaité le rendre le plus vrai possible en y
présentant des personnages que l’on connait parce
qu’on les croise chaque jour ou parce qu’on les
voit à la télé, sans jamais renoncer
à son côté le plus engagé
mais en gardant un sens poétique pointu qui pousse le groupe
à proposer des rimes à la fois belles et
sincères. On y croise ainsi les portraits
d’« Igor le chercheur d’or » et
de « Rufus », on s’y délecte
des « Traders » et autres « Chanson pour
un flic » mais on s’y indigne aussi pour les
conditions migratoires avec « Parti » et
« L’étranger » ou encore
écologiques avec « Dégage ».
Quelques chansons d’amour, d’enfance ou encore de
peur avec « Vol de nuit », « Bonhomme
» et « Méfiance » et enfin des
chansons à prendre comme elles viennent comme « Le
commersang », « La complainte du croque-mort
» ou même « Bientôt »
et bien entendu « Vive la vie »,
l’histoire d’un soldat américain mort en
Iraq qui retrouve dans l’au-delà les victimes
innocentes de toutes les guerres d’hier et
d’aujourd’hui … De rythmes joyeux en
passages plus mélancoliques, de cris de rage en cris
d’amour, de petites joies en grosses peines, c’est
un album posé quelque part entre Ferré et
Brassens que nous présentent Les Pinailleurs, mais avec
également un peu de Renaud, de Bashung et de
Thiéfaine à l’intérieur. A
ne manquer sous aucun prétexte
!
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