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Ecrit par Yann Charles |
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mardi, 18 avril 2017
DEFICIENCY
http://deficiency.fr/
Remerciements: Roger (Replica Promotion), Le Black Dog.
Deficiency est un groupe venu de l'Est qui fait comme il le dit du
Trash Melodic. Et c'est vrai que leur dernier album, « The
Dawn Of Consciousness », est assez conceptuel dans le genre.
Et ils démontrent ainsi toute la
créativité du metal en France. Il fallait en
savoir plus et faire connaissance avec ce groupe. On a donc
rencontré Vianney et Jérôme pour nous
en parler.
Vianney et
Jérôme, bonjour. Pouvez-vous vous
présenter à nos lecteurs ?
V: Bonjour. Vianney, je suis le bassiste depuis le premier album. J'ai
rejoint le groupe en 2010.
J: Bonjour. Jérôme, je suis à la
guitare, principalement rythmique, et moi j'ai rejoint le groupe en
2012.
Pourquoi ce nom du groupe
Deficiency, comment s'est-il formé ?
V: Le groupe existe sous le nom de Deficiency depuis 2008. C'est le
projet de notre guitariste chanteur Laurent Gisonna. A la base, il y
avait un groupe amateur en 2004, mais par la suite, ils ont eu ce
projet, et c'est à ce moment-là qu'ils ont
décidé de s'appeler ainsi. En fait le nom du
groupe vient du titre d'une des chansons du premier album.
On va parler de votre
nouvel album, « The Dawn Of Consciousness »,
déjà pourquoi ce titre ?
V: En fait « L'aube de la conscience ». La base est
un livre, « Reflections on the Dawn of Consciousness
», de Julian Jaynes.
J: Ca a un rapport avec les paroles d'une des chansons « Face
The World We Experience ». Et on cherchait un titre pour cet
album, et c'est jamais évident. Et donc on a
trouvé cette idée là et cela
représentait bien le concept de l'album.
Difficile de vraiment le
classer musicalement. Sur votre site on parle de « Melodic
Thrash Metal » mais par moments on est plus dans le metal
prog, non ?
V: C'est un peu ça le souci. Il faut qu'on mette une
étiquette. Mais nous, avant tout, on fait de la musique. A
la base, on a tous des influences qui sont Old School Trash. On a tous
grandi en écoutant du Metallica, du Megadeth ou du Machine
Head. Et surtout on n'écoute pas qu'un seul style et on
écoute pas mal de choses, du death, du death melo, du djent.
Et en fait ce sont toutes ces influences qui s'intègrent
à cette racine trash pour former ce que nous on a
nommé « Trash Melodic ». On ne
pouvait pas se contenter d'une étiquette trash car cela ne
nous correspond pas totalement.
J: C'est vrai que quand on dit qu'on fait du « Trash Melodic
», on nous dit que ça n'existe pas, mais bon, nous
pourtant c'est ce qu'on fait.
Faut qu'on parle de
« The Upriser » qui, je trouve, se
démarque totalement des autres morceaux de par sa structure
musicale …
V: J'adore aussi ce morceau parce que justement il a une structure
différente. Ça part en couille en fait (Rires). Toutes les
deux minutes, la structure change. Déjà on joue
dans des accordages assez aigus, on joue sur six cordes. Puis le
morceau en lui-même est super lourd.
J: C'est un morceau qui tranche un peu des autres car les changements
à l'intérieur du morceau sont radicaux. Des
sonorités et des ambiances différentes.
V: Changements de tempo, autres types de riffs.
En fait, on dirait que ce
morceau est vraiment la bascule entre le début et ensuite la
fin de l'album qui elle aussi est totalement différente.
V: Oui, c'est ça. C'est exactement ça.
Un morceau instrumental,
« Now Where Else To Go », c'est pour vous faire
plaisir ? En fait c'est un morceau instrumental par album, c'est
ça ?
V: Tout à fait. Et c'est toujours la piste 8. C'est une
sorte d'hommage à tous ces groupes qui, à
l'époque, mettaient toujours un morceau instrumental dans
leurs albums.
J: Tu prends Metallica, les premiers albums, tu as toujours un
instrumental. Et puis, les gens nous en parlent aussi. Pour «
The Prodigal Child », c'était la même
chose, il a été super bien accueilli.
V: Et puis, je pense que cela permet à l'auditeur, pendant
huit minutes dans ce cas-là, de ne pas avoir de paroles, et
de découvrir les musiciens qui s'expriment
différemment.
J: Et puis, c'est aussi un fil rouge sur les trois albums. Chaque
instrumental est la suite de l'autre. Une sorte de concept sur les
instrumentaux. Il y a des sonorités ou des ambiances qui se
retrouvent d'un instru à l'autre. C'est un peu une signature.
Est-ce un concept album? Y
a-t-il une évolution par rapport aux albums
précédents, je pense à « The
Prodigal Child » par exemple, ou une nouvelle
étape, ou plutôt une continuité ?
V: Oui, c'est un concept album. Et c'est bien une continuité
par rapport à l'album précédent. Dans
l'album précédent, c'était quelqu'un
qui faisait la quête sur les origines de
l'humanité. « The Dawn Of Consciousness
» c'est la renaissance de cette humanité qui est
découverte par le biais des émotions
véhiculées par les différents morceaux.
Le message c'est que
l'humain reprendra le dessus ?
V: Oui, c'est une seconde chance qui est laissée
à l'humanité.
J: A la fin de l'album précédent,
l'humanité est devenue totalement folle. Les gens se sont
rendu compte de ce qu'ils sont devenus. Et ce nouvel album c'est une
nouvelle chance, et donc du coup, une renaissance.
V: Et à travers les morceaux, on retrouve toutes ces
émotions qui peuvent être la joie, la tristesse,
la colère, la peur ou la surprise.
Qui a écrit
les textes? Est-ce que chacun vient avec ses idées ou c'est
un travail que vous faites uniquement en commun ?
J: C'est principalement Laurent, qui est le chanteur guitariste qui
ramène une grosse partie. Déjà, tout
le concept est travaillé par lui. Il emmène les
paroles, et musicalement, pareil, il emmène beaucoup.
Ensuite forcément on travaille. Mais chacun apporte sa
petite idée, et ça devient un travail en commun.
Sur scène,
quelle set list proposerez-vous ? Uniquement le dernier album ou bien
il y a des incontournables ?
V: Non, il y a des incontournables comme tu dis. Même pendant
la tournée du second album, on a joué des
morceaux du premier.
J: En fait tout dépend du temps que l'on a sur
scène.
Justement, en parlant de
temps, j'ai remarqué que les morceaux, hormis
l'instrumental, font entre cinq et six minutes. C'est exprès
? C'est pour pouvoir vous adapter en fonction du temps de jeu que vous
aurez sur scène ?
V: Non, pas vraiment. En plus on utilise avec les guitares et basses
deux accordages différents, donc cela implique en concert de
respecter un ordre assez particulier si on ne veut pas changer
d'instrument ou d'accordage entre tous les morceaux. Donc
non, ce n'a pas été
prémédité que les morceaux soient
ainsi calibrés.
Si vous aviez la
possibilité de jouer un morceau avec un artiste vivant ou
décédé, avec qui et quel morceau ?
J: Pour moi, ce serait quelqu'un de vivant. Je pense celui qui m'a
toujours inspiré: James Hetfield de Metallica. Et le morceau
« To Live Is To Die ».
V: « Aesthetics Of Hate » avec Robb Flynn de
Machine Head.
(Laurent le chanteur
guitariste nous a rejoints pour la fin de l'interview)
L: « Spectrum Of Eternity » avec Björn
Strid de Soilwork.
Pourriez-vous
définir le groupe en deux ou trois mots ?
V: Trash, rythme et connerie.
L: Passion, bonne humeur, ambition.
Dernière
question: quel est le dernier album, à part le
vôtre, que vous avez écouté ?
J: Le dernier Body Count, « Bloodlust ».
Gigantesque !
V: « A Maze of Recycled Creeds » de Gorod.
L: Pareil que Jérôme, le dernier Body Count. On
était ensemble dans la voiture !!
Merci
V: Merci à toi.
Propos recueillis par
Yann Charles
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