Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 17 avril 2017
Roll the dice
(Frank Roszak Promotions
– 2017)
Durée
49’48 – 10 Titres
http://hectoranchondo.com/
Il est né dans le Nebraska mais a trainé ses
blues dans toute l’Amérique puisque Hector
Anchondo a eu la chance de jouer dans les plus grands festivals du pays
mais aussi de croiser le fer avec des pointures comme Johnny Winter,
Magic Slim, Ronnie Baker Brooks et tant d’autres encore.
Disciple des Jimi Hendrix er autres Stevie Ray Vaughan, le chanteur et
guitariste n’en a pas moins un énorme respect pour
des artistes comme Johnny Cash ou Hank Williams et c’est
à sa manière qu’il nous
présente une musique qui pioche un peu dans toutes ses
influences en leur associant même un peu de swing, de twist
et de groove. Demi-finaliste à l’International
Blues Challenge en 2015, Hector Anchondo s’est
retrouvé sur les planches de l’Orpheum un an plus
tard pour la finale et c’est avec un tout nouvel album
qu’il confirme cette année, un effort pour lequel
il est accompagné de Justin Shelton à
l’harmonica, Josh Lund à la basse, Khayman
Winfield à la batterie, Matt Russo aux percussions et enfin
Eric Stark et Kenny Glover aux cuivres. En dix titres dont une
relecture époustouflante de « Black Magic Woman
», le groupe saupoudre la platine d’une potion
énergisante qui non seulement fonctionne à chaque
fois mais dont les effets durent en plus dans le temps, se montrant
capable la plupart du temps de vous donner la banane pour toute la
journée. Les jeux sont faits, rien ne va plus, ou au
contraire tout va parfaitement bien avec ce « Roll The Dice
» qui nous réserve quelques perles rares
d’entrée de jeu avec le featuring
d’Amanda Fish sur « Dig You Baby » puis
avec des titres comme « Face It Down », «
Jump In The Water » ou encore « On Your Mic, Get
Set, Sing » qui secouent allègrement le cocotier
jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien
à récupérer dessus. Avec un jeu de
guitare impeccable et une délicieuse voix de crooner mais
avec également des instrumentations superbement
recherchées, Hector Anchondo et son band parviennent
à allumer une petite étoile bien visible dans la
galaxie blues, une étoile qui ne
s’éteint pas à la fin de
l’épique « Here’s To Me Giving
Up », bien au contraire, et qui devrait rameuter pas mal de
fans dans leur giron. Les dés sont jetés
!
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