Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 27 mars 2017
Little Hook
(Naked –
Inakustik – 2017)
Durée
48’13 – 10 Titres
http://littlehook.band/
https://www.facebook.com/littlehook66/
Ne vous arrêtez pas au fait que ce ne soit qu’un
premier album que Little Hook nous présente
aujourd’hui puisque le quartet belge compte en son sein
quelques personnalités reconnues du blues, à
commencer par l’harmoniciste et chanteur Big Dave Reniers
mais aussi Renaud Lesire aux guitares et au chant, Bart Mulders aux
guitares et enfin Steve Wouters à la batterie. Une solide
équipe donc, pour un groupe qui ne l’est pas moins
et qui nous présente cette année sa toute
nouvelle galette éponyme faite exclusivement de
pièces originales dans lesquelles Little Hook nous fait
traverser le Mississippi du delta jusqu’aux hills en faisant
quelques ingénieux détours par le rock ou
même par la chanson française. En moins
d’une cinquantaine de minutes, le combo nous fait une
véritable démonstration de virtuosité
mais aussi de force et de talent avec des guitares qui rivalisent
d’inventivité et un harmonica qui franchit plus
souvent qu’à son tour le mur du son.
Véritable invitation à bouger ses hanches, sa
tête, ou carrément les deux à la fois,
la dizaine de titres de l’opus ne cède
à aucun moment à la facilité et
c’est en trouvant à chaque fois le riff
irréprochable, le groove insupportable de
réalisme et le feeling qui va bien avec que Little Hook nous
pose un lot de pièces qui pourraient un jour devenir des
standards du blues, des pépites incendiaires dans le genre
de « Drowing In My Own Tears », « Hooked
», « Weedpicker » et autres «
Tomorrow Night » mais aussi un inattendu mais
intéressant « Mourir debout », seule
concession du quartet à la langue de Jacques Brel. De
l’amour jusqu’aux sujets récurrents du
blues, c’est un grand tour d’horizon des
thèmes classiques du genre que nous voisins nous offrent, et
ils le font avec tellement d’envie et de
spontanéité que l’on est bien
forcé d’applaudir le résultat. Le live
n’en sera que meilleur !
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