Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 26 mars 2017
Mande kulu
(Buda Musique –
2017)
Durée
50’49 – 11 Titres
http://www.kalajula.ch
Ils sont l’un et l’autre des personnages importants
dans l’histoire des musiques africaines, le premier, Samba
Diabaté, représentant la tradition des griots du
Mali, tandis que le second, Vincent Zanetti, est un des rares artistes
blancs à pouvoir se vanter d’être un des
grands pourvoyeurs de rythmes mandingues, et bien plus loin que la
Suisse dont il est originaire. Réunis depuis 2011 au sein de
Kala Jula, les deux musiciens ont offert différents
enregistrements mais surtout nombre de concerts en Europe mais aussi en
Afrique ou encore en Israël et c’est
accompagnés cette fois de deux musiciens
français, Hélène Labarrière
à la contrebasse et Jacky Molard au violon et à
l’alto, que les cordes et percussions des deux comparses nous
emmènent à l’assaut de «
Mande Kulu », la montagne du Mandé. Associer le
jeli n’goni, la harpe-luth zena, la contrebasse et le violon
est un exercice qui ne semble pas évident sur le papier mais
qui, sous le poids du talent de Kala Jula, donne naissance à
des sons impressionnants de métissage et de
sensualité, des mélodies qui en appellent autant
au côté cristallin des instruments africains
qu’aux sonorités plus graves des instruments
occidentaux. De la world qui se promène des contreforts de
la musique classique jusqu’aux confins de la musique festive
sans jamais vendre son âme au diable ou céder
à la moindre compromission, c’est ce que nous
propose une formation instrumentale solidement assise sur son duo
fondateur mais en même temps très ouverte sur
l’extérieur au travers de collaborations qui ont
donné lieu au fil des ans à nombre
d’expériences intéressantes qui
débouchent aujourd’hui sur des titres comme
« Berceuse pour Atesh », « Sadio Pan Na
», « La chanson d’Awa »,
« Les bouffons » ou encore « Bamanan Deli
». Un album qui s’adresse autant aux
mélomanes qu’à ceux qui
apprécient tout simplement les mélodies
à la fois chaudes et colorées !
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