THE PEARL HARTS au BATACLAN (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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mardi, 07 mars 2017
THE
PEARL HARTS
LE BATACLAN –
PARIS (75)
Le 6 février
2017
http://www.thepearlharts.com/
Remerciements à Sabrina et Maxime de Verycords / Veryshow
promotions
« Tiny tiny girls that will rock you hard ! ».
Hybride, entre punk metal et heavy blues, les Pearl Harts, Kirsty et
Sarah, respectivement aux guitares et à la batterie, toutes
deux chanteuses, nous viennent du Sud-Est de Londres et nous promettent
de bien beaux tourments. Les deux copines dont les influences sont
assez éclectiques (Black Sabbath, QOTSA, Brody Dalle, Tame
Impala, Crooked Vultures ou encore Courtney Love), viennent de finir de
tourner avec Garbage et entament une vingtaine de dates en
première partie des Skunk Anansie. Les Pearl Harts tiennent
leur nom d'une hors-la-loi canadienne, une des rares femmes s'adonnant
au passe-temps bien fourni des attaques de diligences. Est-ce ce qui
leur vaut leur rock sauvage ?
Ouvrant dans un Bataclan survolté sous des lights rouges
écarlates, elles n'ont pas
démérité, offrant au public une
performance parfois un peu « bricolée »
et minimaliste, mais tantôt déjanté et
torride sur des riffs bien trempés et des tempos ravageurs.
Tout cela est viscéral et brut de décoffrage,
sans aucune débauche de dérivés
techniques (une gageure par les temps qui courent) : son
compressé et congestionné. La recette est
universelle, soit sept notes dantesques plaquées sur une
gratte sonnant comme une basse, suivies d'une rythmique pulsative. Mais
ça sue tellement la sincérité que cela
en est d'autant plus atypique. Sarah et Kirsty déploient une
grande énergie pour faire vibrer, mais les voix ne sont pas
toujours à la hauteur et méritent
d'être retravaillées. Certainement et à
mon humble avis, un défaut de jeunesse qui sera facilement
corrigé.
Alors même si les Pearl Harts vont sortir un album
éponyme qui s'annonce prometteur, il va falloir
vérifier la durabilité dans le temps de ce duo,
du fait de sa formation restreinte, et s'il arrive à se
renouveler musicalement et ne pas sombrer dans la redite besogneuse et
fastidieuse. En attendant « Go Hard », «
Black Blood », « Wolf Eyes », ou encore
le dernier single en date, « Skeleton Made of
Diamonds», prouvent que les filles veulent
véritablement en découdre, et ce sans faire de
concession en se vautrant dans un rock'n'roll primaire, brutal et
sérieusement hypnotique. C'est l'esprit d'un rock hargneux
et désabusé comme d'autres l'ont
déjà fait avant elles, mais qui se
décline à l'infini selon la colère et
l'amertume du moment.
Tout n'est pas parfait (et je pense aux commentaires piochés
de ci de là après leur passage sur la
scène du Bataclan) et certains titres sont en
deçà de ce que les Londoniennes peuvent offrir de
mieux, mais franchement ne faisons pas la fine bouche et ne boudons pas
notre plaisir, car le meilleur reste sûrement à
venir. Pour autant les filles abattent correctement le boulot et leur
prestation scénique est pertinente. Les Pearl Harts peuvent
en confiance passer l'obstacle redouté du premier album et
méritent de faire une entrée fracassante par la
grande porte du rock'n'roll, et à grands coups de Doc
Marteens !!!
Fred Hamelin –
mars 2017
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