Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 15 mars 2017
Two tonne testimony
(Bronze Rat Records
– PIAS – 2017)
Durée
43’36 – 10 Titres
http://www.miraculousmule.com
C’est après avoir formé le groupe Dream
City Film Club avec lequel il a enregistré trois albums puis
en avoir sorti cinq de plus sous son propre nom et enfin
participé à diverses aventures collectives que
Michael J Sheehy s’est soigné de ses
démons, a mis un terme à sa consommation
immodérée d’alcool et a
formé Miraculous Mule en 2011 en compagnie de son
frère Patrick à la basse et d’un de
leur amis d’enfance, Ian Burns, à la batterie. Un
album et un EP plus tard, les Anglais n’ont rien perdu de
leur motivation et c’est en posant encore et toujours leurs
effets psychédéliques sur des fondations
solidement ancrées dans le blues d’antan
qu’ils nous envoient un peu à la
manière d’un uppercut ce « Two Tonne
Testimony », un effort qu’ils ont mis deux ans en
tout et pour tout à composer et à enregistrer. De
ses influences gospel à des modèles qui vont de
Nick Cave à PJ Harvey et des Stooges
jusqu’à Monster Magnet, Michael J Sheehy a fait le
choix de garder ce qu’il considérait comme
étant le meilleur et c’est un album à
la fois brut et intense que nous dévoile Miraculous Mule, un
effort dans lequel les mots ne sont jamais tendres et où les
idées sont claires, le trio n’hésitant
jamais à fustiger les dérives des religions ou
encore la montée en puissance des extrémismes et
ce mélange de corruption et de malversation qui
caractérise ceux qui généralement
détiennent le pouvoir. Des riffs taillés
à la tronçonneuse, des refrains
découpés à la serpe, il ne manque
absolument rien aux dix titres de l’opus et de «
Holy Fever » à « We Know About Cha
» en passant par des craqueries comme « Shave
‘Em Dry ! », « Daddy Grace
» ou encore « They Cut We Bleed
», c’est toute la panoplie des nuances les plus
subtiles et les plus envoutantes d’un blues rock
psyché qui défile sous nos yeux
forcément ébahis par tant de talent. Des albums
de cette trempe, on en redemande !
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