JOHNNY MASTRO & MAMA’S BOYS
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 09 mars 2017
Never trust the living
(Frank Roszak Promotions
– 2017)
Durée
39’02 – 11 Titres
http://www.johnnymastro.com
C’est à Los Angeles que le groupe a vu le jour et
c’est à la propriétaire du fameux club
Babe’s & Ricky’s Inn qu’il doit
son nom, Laura ‘Mama’ Gross ayant très
vite pris Johnny Mastro et ses complices sous son aile, les
encourageant au passage à développer autant que
faire se peut leur blues dans un style sale et tranché
très près de l’os. Installés
depuis quelques années à New Orleans, Johnny
Mastro & Mama’s Boys n’ont pas pour autant
changé leur manière de faire et c’est
cette année un tout nouvel album que le groupe nous
dévoile, le frontman chanteur et harmoniciste mais aussi
Smoke aux guitares, Dean Zucchero à la basse et Rob Lee
à la batterie ayant une fois encore frappé un
grand coup en enregistrant soixante-dix-huit prises de vingt-sept
chansons en seulement deux jours pour n’en garder que onze au
bout du compte. Autant dire que le résultat sent la sueur et
l’énergie et que l’on flirte plus
souvent qu’à son tour avec un bon gros raw blues
de derrière les amplis avec tout ce qui va bien,
saturations, bruits parasites et autres craquements inclus. En neuf
pièces originales et deux adaptations, celle du
célèbre « House Of Rising Sun
» et celle du « Sad Night Owl » de
Freddie King, Johnny Mastro & Mama’s Boys nous
ramènent jusqu’aux racines les plus anciennes et
les plus profondes d’un blues qui n’en sonne pas
moins très actuel et très chaleureux avec des
brûlots dans le genre de « Snake Doctor
», « Monkey Man », « Bucksnort
Annie » et « Indrid Cold » qui font de
« Never Trust The Living » une de ces rondelles
tellement poisseuses qu’elles ont le plus grand mal
à sortir de la platine. Commencé par un rire un
peu gras et terminé par l’atterrissage
d’un vaisseau spatial, l’effort nous
réserve une quarantaine de minutes pleine de beaux effets de
manche entre blues et rock avec une tonne de nuances à faire
frémir les plus exigeants … Indispensable donc !
|