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THOMAS SCHOEFFLER JR. pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 08 mars 2017
 

The hunter
(L’Autre Distribution – 2017)  
Durée 38’03 – 9 Titres

http://www.thomassjr.com     
 
Ses Appalaches à lui étaient du côté de l’Alsace, ce qui n’a pas empêché Thomas Schoeffler Jr. de se laisser inspirer par les musiques rurales américaines, la country, le folk et bien évidemment le blues, des genres qu’il a découvert après en être passé comme pas mal des gens de sa génération par le rock et par le grunge … Touché par les textes de Mississippi Fred McDowell, de Johnny Cash et de Hank Williams dans lesquels il appréciait les allusions faites à la réalité et au quotidien des gens, l’artiste a commencé à s’en inspirer pour créer ses propres morceaux et après deux albums parus en 2011 et 2015 et pas mal de scènes importantes comme Jazz à Vienne ou encore le Blues Rules Festival à Crissier, c’est fort d’une reconnaissance de la part du public et de la profession que Thomas Schoeffler Jr. s’est attaché à la création d’un troisième effort, un album dans lequel il atteint une forme d’aboutissement qui l’autorise aujourd’hui à bousculer les conventions et à insuffler une dose non négligeable de rock à des compositions qui n’en perdent pas pour autant leur âme, loin s’en faut, mais qui s’en retrouvent pour l’occasion quelque peu plus vives, plus remuantes. Si l’on reste très naturellement dans un registre folk blues, c’est en se pimentant de nombre d’influences qui vont des musiques celtes à la country en passant par quelques réminiscences punk et rock que « The Hunter » parvient à brouiller les pistes, en profitant pour nous proposer des titres sur lesquels Thomas est accompagné par Antoine Ramadour à la guitare électrique, à la basse, aux chœurs ou même aux sifflements. On se laissera surprendre, ou tout simplement séduire, par des compositions comme « Daisies All Around », « I Should Have Known », « My Baby Kissed Me Farewell » ou encore « Why Is Made Of Tears » dans lesquelles Thomas Schoeffler Jr. a mis beaucoup de détails en s’efforçant d’insister sur les côtés les plus sombres, voire les plus désespérés des choses, sans pour autant tomber dans le piège d’une musique qui deviendrait à la longue dépressive … Des grands noms des musiques américaines d’antan jusqu’à des artistes comme 16 Horsepower ou encore Joy Division, il y avait un grand pas à franchir et à l’instar de musiciens comme Cedric Burnside, Scott H Biram, Bjorn Berge ou encore Lightnin’ Malcolm qui y étaient déjà parvenus, le Français a réussi à son tour à le faire, et carrément bien en plus. Chapeau l’artiste !