Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 06 mars 2017
Soul confidence
(Autoproduction
– 2017)
Durée
47’17 – 12 Titres
http://www.magicbuck.com
Il y aura bientôt deux décennies que Magic Buck
promène ses guitares vintage et autres
résonateurs sur les routes de l’hexagone, et pas
seulement dans le Var où il réside paisiblement
au milieu des cigales, son Mississippi à lui, celui qui
l’inspire et qui lui donne la foi et
l’âme pour proposer au quotidien des blues dans
lesquels il met pas mal de lui-même et beaucoup des autres.
Fidèle à un format de one man band qui lui va
carrément bien, l’artiste ressort ses instruments
mais aussi ses harmonicas et son tambourin si pratique pour le
footstomping et nous propose un nouvel album, le cinquième,
qu’il a tranquillement enregistré durant
l’automne pour mieux le mixer pendant l’automne et
le sortir au printemps prochain, le 7 avril
précisément, jour de son anniversaire. Bien
décidé à ne pas louper le coche, Magic
Buck nous a préparé un grand voyage au beau
milieu de ses blues, un voyage en slide qu’il
interprète avec beaucoup d’inspiration sur sa
National de 1930, sur sa douze cordes Ibanez de 1980 ou encore sur sa
réédition de la Gibson L-00 de 1995. En douze
titres, le bluesman de Toulon nous fait faire des étapes
intéressantes du côté du Delta bien
entendu, mais aussi et surtout dans le Piedmont dont il nous rapporte
des trésors dont il se sert avec inspiration pour nous
trouver des sonorités ahurissantes de réalisme.
Son blues à l’ancienne, Magic Buck le
crée en y mettant son cœur, son âme et
ses tripes et ça s’entend immédiatement
sur des titres bourrés de sincérité,
des blues qui font fi des frontières et autres
barrières et qui régalent de la même
manière simples amateurs et spécialistes avec des
compos bien ficelées comme « From Friday Seventeen
To Sunday Nineteen Fifteen », « If I Could Use Some
Charms », « Even Travellin’ Shoes Get The
Blues », « Ginger Lady » ou encore
« Wounded Knee ». On citera encore le
très autobiographique « They Call Me Magic Buck
» arrivé en début d’ouvrage
et « The Book Of L & L » que le referme de
manière plus orchestrée, avec percussions et
arrangements parfois inspirés de l’Afrique, et on
ne pourra que féliciter l’artiste pour cet effort
qui fait plaisir à entendre et qui invite
forcément à le retrouver sur scène
pour en gouter les moindres détails
…
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