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DANKO JONES pdf print E-mail
Ecrit par Alexx Schroll  
mardi, 28 février 2017
 

DANKO JONES

http://www.dankojones.com/

Le groupe Danko Jones nous revient avec un nouvel album, « Wild Cat », qui sort ce 3 mars 2017. Toujours adeptes du Sex Drugs & Rock n’Roll, ils sont maintenant des habitués des scènes françaises, avec leur public et des shows toujours puissants et énergiques. Une énergie que l'on retrouve dans leur nouvel opus, dont nous parle John Calabrese, le bassiste du groupe.

Peux-tu nous parler tout d’abord de votre nouvel album « Wild Cat » ?
On l’a écrit après notre tournée l’été dernier, c’est à ce moment- là que nous avons eu un peu de temps pour y penser. En fait en général, on enregistre un album tous les deux ans, donc après avoir finalisé son écriture nous sommes allés l’enregistrer dans un studio à Toronto. On a l’habitude de ce studio et on a également choisi de travailler avec le même producteur que sur les albums précédents. Pour l’écrire, on a dû s’éloigner quelque peu de l’état d’esprit dans lequel nous sommes lorsque nous sommes en tournée, c’est ainsi que l’on fonctionne.

Le fait d’enregistrer un album tous les deux ans est-il un rythme que vous vous imposez où est-ce juste le hasard ?
Non, nous ne préméditons pas spécialement cette cadence, cela se présente ainsi et ça nous convient très bien. Je trouve que c’est assez décent, il y a des groupes qui prennent beaucoup plus de temps et d’autres qui vont sortir un album chaque année, mais en sortir un tous les deux ans permet aussi au public de « digérer » l’enregistrement précédent.

Le titre « Wild Cat » du dernier album est assez percutant, dirais-tu qu’un chat sauvage représente le rock n’roll ?
En fait, il n’y a pas de signification particulière à ce titre. En travaillant sur l’idée de la pochette  de l’album, on a présenté à l’artiste les titres des chansons qui allaient composer l’album et il nous a suggéré la pochette car il avait adoré l’idée d’un chat sauvage. On est tous tombés d’accord pour donner le titre « Wild Cat » à cet album, par conséquent.

La pochette me rappelle celle de Black Sabbath, « Born Again » …
Oui, il y a ce genre de ressenti c’est vrai, à part qu’il y a plus de violet sur la nôtre (rires)

Les thèmes des morceaux sont toujours très rock n’roll, c’est le cas sur la plupart des albums, est-ce important de préserver ce côté « Sex Drugs & Rock n’roll » propre au groupe ?
Oui, l’objectif est vraiment que les gens aient la banane et aient envie de s’éclater, j’imagine que c’est l’objectif du rock.

Le son du nouvel album est toujours aussi brut, comme tous les albums de Danko Jones, est-il important pour vous de reporter l’énergie du live sur l’album ?
Oui, même si on ne retrouvera à mon avis jamais l’énergie du live sur un album studio. Pour les deux albums précédents, on a été très préparés à les enregistrer, c’était peut-être un peu moins spontané. Je pense que pour cet album, il y a un côté un peu plus « brut », effectivement.

Le monde musical d’aujourd’hui devient de plus en plus aseptisé, avez-vous l’impression d’être en décalage avec ce que l’on entend de nos jours sur les ondes avec votre rock n’roll pêchu ?
Je ne m’en rends pas vraiment compte en fait, rien n’est calculé de notre part, on fait juste du rock n’roll comme on sait le faire depuis toujours. C’est sûr que les jeunes sont de moins en moins rock mais il y a tout de même une sorte de renouveau dans ce genre, même si ce n’est pas ce à quoi nous sommes habitués. Par exemple, la musique électronique incorpore pas mal d’éléments rock.

Qui écrit ?
Danko écrit toutes les paroles, il vient chez moi avec des idées de riffs pour la musique, on commence de là et ensuite les arrangements se mettent en place. Lorsque les arrangements sont finalisés, on les enregistre grossièrement ensuite on les réécoute et si cela nous plait quelques semaines après, on a la chanson, sinon on réenregistre d’autres plans jusqu’à ce qu’on en soit satisfaits.

Qu’écoutes-tu en ce moment ?
Le dernier disque que j’ai acheté était Run The Jewels, j’adore, j’ai tous leurs albums. Sinon, j’écoute pas mal de trucs complètement différents.

2016 a été une année très éprouvante pour le rock avec tous les décès de légendes : Lemmy, Bowie … Penses-tu que nous sommes arrivés à la fin d’un cycle ?
C’est inévitable, et on va tous mourir. (rires) Mais la musique reste et restera toujours. On a tourné avec Lemmy et sa mort a été un vrai choc, mais je pense que quand quelqu’un meurt, c’est juste le corps qui part, qui plus est lorsqu’il s’agit de quelqu’un ayant marqué par son art. Ils seront toujours là ! On a énormément appris de Motörhead, en tant que groupe mais aussi en tant qu’humains, une expérience inoubliable pour nous.

Comme pour la plupart des groupes de rock qui tournent en Europe, il n'y a que très peu de dates en France par rapport à l'Allemagne ou la Scandinavie, dirais-tu que la France a un esprit moins rock que les pays d'Europe du Nord ?
Mmmmmmm ... Peut-être, mais malgré tout à chaque tournée on revient toujours en France, et de plus en plus : Toulouse, Cognac … Les Français sont peut-être un peu plus difficiles concernant le rock, donc on s’estime très contents d’avoir réussi à se faire une place dans votre pays. Ceci étant dit, il ne faut pas désespérer car au tout début du Hellfest, c’était un festival assez modeste et maintenant, c’est devenu l’un des plus gros événements rock / metal en Europe, donc cela signifie que les Français ont un réel intérêt pour le rock.

Vous allez tourner en Europe avec le groupe norvégien Audrey Horne, les connaissez-vous ?
Oui,  on les a choisis, ça va être super, on adore ce qu’ils font !

Merci d'avoir répondu à mes questions JC et tout de bon pour la suite !
Merci à toi !

Propos recueillis par Alexx Schroll