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SLOW JOE & THE GINGER ACCIDENT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 25 février 2017
 

Let me be gone
(Musique Sauvage – PIAS – 2017)  
Durée 35’43 – 10 Titres

https://www.facebook.com/slowjoemusic/
 
C’est en 2007 que Cédric de la Chapelle, musicien lyonnais, a croisé Slow Joe qui chantait pour lui-même dans la région de Goa … Incapable de s’insérer dans la société indienne, le quinquagénaire errait depuis des lustres dans les grandes métropoles du pays et partageait son temps entre la solitude, les drogues et un chant à la fois profond et atypique qui interpellera naturellement le Français qui finira par rentrer chez lui avec des heures d’enregistrements a-capella. Bien décidé à ne pas perdre ce trésor, Cédric travaillera à des arrangements et sortira les premières maquettes, réussissant à faire inviter Slow Joe pour les Transmusicales de Rennes en 2009. Trois centaines de concerts et deux albums plus tard, l’Indien s’installera à Lyon où il sera parfaitement intégré à la population et alors qu’il attendait que le mixage de son troisième album soit terminé, c’est une rupture d’anévrisme foudroyante qui l’emportera le 1er mai 2016. Comment résister au besoin de présenter cette œuvre posthume à un public qui a su se laisser charmer par ce personnage aussi surprenant qu’attachant, ce concentré de vie littéralement emballé par ce que l’existence lui a réservé durant la dernière décennie de son existence ? C’est aujourd’hui chose faite avec « Let Me Be Gone » et la dizaine de titres que renferme l’ouvrage, des morceaux qui papillonnent entre blues et psychédélisme en abordant des sujets comme l’amour, la mort, la pauvreté, les religions, la philosophie … On y retrouve la voix toujours aussi incroyable de Slow Joe, une voix pas forcément juste mais toujours très profonde et sincère avec laquelle le chanteur laisse passer des émotions, des sensations, autant de nuances qui sont parfaitement mises en valeur par The Ginger Accident, un groupe qui a été imaginé sur mesure pour permettre au chanteur de trouver sa véritable assise, sa formidable solidité. Une fois encore on se laisse séduire par « Tambde Roza », par « Temple Mosque Church », par « I Was A Stooge » ou par « God Damn The Pusherman » avant d’atteindre un moment d’une rare intensité avec « Silent Waves », l’ultime morceau avec lequel Slow Joe s’adresse à la mort en lui demandant de le prendre … Difficile de rester insensible à tant de belles choses que l’on nous offre sur album bien entendu, mais aussi lors d’un concert hommage qui se tiendra le 28 mars prochain au Café de la Danse à Paris !