Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 18 février 2017
Tambor y Canto
(Quart de Lune
– Rue Stendhal – 2017)
Durée
65’06 – 13 Titres
http://www.assospicante.com
C’est à la Cité de la Musique de
Marseille en 2013 qu’est née la Compagnie Tambor y
Canto, lors des rencontres du même nom qui rassemblent les
amateurs des musiques traditionnelles d’Amérique
du Sud. Dirigée par le pianiste Simon Bolzinger, la
compagnie nous propose aujourd’hui un premier album un peu
surprenant puisqu’il mélange le jazz et les
traditions de quatre pays, Cuba, Brésil, Argentine et
Pérou, autour de quatre percussionnistes mais aussi de leurs
quatre voix. Aux côtés d’Arturo
Martinez, Patinho Axé, Rocco Sedano et Rodolfo
Muñoz s’installent ainsi la contrebasse de Rafael
Paseiro et le saxophone d’Olivier Temime et c’est
sur fond de percussions traditionnelles comme le pandeiro, le cajon, le
bombo et les batas que « Tambor y Canto » nous
entraine vers des traditionnels réarrangés par
Simon Bolzinger mais aussi vers nombre de pièces originales
écrites pour l’occasion. Au paradis du
métissage, la Compagnie Tambor y Canto installe quelques
belles étoiles qui s’illuminent les unes
après les autres et qui finissent par produire une
réelle clarté dans une platine qui ne
s’en porte que mieux au bout du compte. On saluera la
clairvoyance et l’ingéniosité de
morceaux comme « Yemanja », « Palomita
», « America Latina », «
Periquito Panamericano » ou encore « Recife
Estremeceu », mais c’est quand Simon Bolzinger
choisit de prendre deux titres différents pour ne plus en
faire qu’un seul que les choses deviennent vraiment
passionnantes, le mélange du jazz et des
sonorités latines donnant naissance à quelques
chose de vraiment unique en son genre. Un ouvrage à
l’esthétique originale qui mérite
absolument d’être découvert,
d’abord dans la platine pour se faire une idée,
puis ensuite en live pour vraiment en prendre plein les yeux et plein
les oreilles !
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