Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 04 février 2017
No rhyme no reason
(Membran –
2016)
Durée
55’36 – 11 Titres
http://www.motherscake.com
Créé en 2008, Mother’s Cake
n’a pas attendu bien longtemps pour se faire connaitre dans
son Autriche natale en se faisant remarquer par une
télévision puis en remportant diverses
récompenses … Disciples avoués des
Mars Volta, Red Hot Chili Peppers et autres Led Zeppelin, Yves Krismers
au chant et aux guitares, Benedikt Trenkwalder à la basse et
Jan Haussels à la batterie ont naturellement opté
pour le hard rock psychédélique et ont
marqué leur arrivée dans la cour des grands en
2012 en proposant un premier album sur lequel on remarquait le
regretté Ikey Owens, claviers de The Mars Volta et de Jack
White. Confirmé en 2015 avec la sortie d’un
deuxième album, « Love The Filth », le
statut de Mother’s Cake ne finira plus dès lors de
prendre de la stabilité, le trio se retrouvant à
tourner en Europe mais aussi en Australie avec des groupes comme les
Deftones, Limp Bizkit ou encore Iggy & The Stooges, et
c’est finalement avec un troisième opus
teinté de psyché prog que les Autrichiens
revenaient à l’automne 2016, un album au groove
omniprésent et aux compositions tellement improbables
qu’elles en deviennent irrésistibles. Capables de
passer du rock le plus classique au prog le plus exubérant,
les trois complices se la jouent grands seigneurs et nous offrent des
passages parfois dignes des films de cape et
d’épée avec des bizarreries
très réussies dans le genre de «
Streetja Man » ou encore « Enemy »,
n’hésitant pas une seule seconde au moment de
faire entrer quelques bribes de funk dans une musique qui en ressort
naturellement grandie. Une partie plus traditionnelle avec des titres
comme « H8 » ou « The Sun » et
des démonstrations psychédéliques du
plus bel effet avec « Big Girls » ou «
Hide & Seek » pour finir de remplir une rondelle
servie dans un digipack bourré de classe et voilà
Mother’s Cake avec la matière
nécessaire pour continuer sur la voie d’une
conquête mondiale du paysage rock ! Les grands de demain sont
dans les starting blocks, c’est certain …
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