Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 30 janvier 2017
Racines
(Autoproduction
– 2016)
Durée
49’51 – 12 Titres
http://www.dyonne.fr
https://www.facebook.com/dyonnepage/
De ses origines centrafricaines, Dyonne a gardé entre autre
une certaine sensibilité et la faculté
d’écrire, quand l’envie se fait sentir,
des textes dans sa langue maternelle, le Sango, des textes qui se
parent d’une pointe d’exotisme et qui se fondent
à merveille entre d’autres en Français
ou encore en Anglais. Pour habiller une voix qui est le fil rouge de ce
nouvel album, Dyonne a réuni à ses
côtés une troupe d’amis de longue date,
The Deps, où chacun apporte sa propre
personnalité pour un résultat qui surprend
parfois mais qui réjouit à chaque fois. Ramu
à la guitare, Frandep à la basse et Koni
à la batterie accompagnent au mieux Dyonne qui se laisse
aller à les entrainer dans des rythmes changeants avec des
accents africains, de superbes démonstrations de soul et
même quelques glissades parfaitement maitrisées du
côté d’un rock qui sait à la
demande se mâtiner de psychédélisme.
Très personnel dans l’écriture et dans
la sensibilité, « Racines »
évoque avec un certain talent la vie de femme et la vie
d’artiste d’une chanteuse qui a pris son temps pour
passer de l’ombre à la lumière et pour
faire éclater tout son talent. Saluée
à la scène pour son énergie et pour la
richesse de sa voix, Dyonne en fait une superbe
démonstration sur album avec des titres comme «
Home », « Ode To Solitude », «
Je suis (Noire) », « Un gars dans ma tête
» ou « I Still Go Hope », de
véritables chansons imaginées avec soin et
interprétées avec un mélange de fougue
et de foi qui fait mouche à chaque fois sur
l’auditeur. Un soupçon de reggae ou encore de funk
pour faire groover le tout et voilà Dyonne And The Deps qui
se rappellent au bon souvenir de leurs fans et des programmateurs avec
« Racines », un album à la fois
changeant et homogène capable de convaincre un public venu
d’horizons très différents. Un artwork
sobre mais soigné, un livret plutôt complet et
voilà un album que l’on se plait à
tenir dans la main pendant qu’on
l’écoute !
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