JULES ET LE VILAIN ORCHESTRA
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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 29 janvier 2017
Nos vedettes
(Musicast –
2016)
Durée
21’39 – 7 Titres
http://www.julesofficiel.com
Il a travaillé avec de grands noms comme Les Ogres de
Barback puis plus épisodiquement Bénabar,
Catherine Ringer, Jacques Higelin ou encore Kent avant de se
décider à voler de ses propres ailes en
créant Jules, son propre groupe avec lequel il est
accompagné par des musiciens talentueux ironiquement
rassemblés au sein du Vilain Orchestra … Quelques
albums plus tard et voilà Jules qui revient avec toujours la
même verve et le même allant, un EP de sept titres
dans la poche, ou plutôt sous le bras, ouvrage sobrement
baptisé « Nos vedettes » …
Enigmatique ? L’artiste l’a toujours
été, surtout quand on lui demande s’il
est plutôt rock ou plutôt
variété, une question qu’il balaye
d’un revers de main en affirmant qu’il est pop, ni
plus, ni moins ! Le ton est donné, il ne reste plus
qu’à se plonger dans l’ouvrage pour y
découvrir des titres qui ne se font pas prier pour
interpeller le chaland, des compositions que l’on verrait
aussi bien dans le répertoire de nos rockers underground
nationaux que dans celui des pontes de la nouvelle chanson
française, des titres où il est question des
filles, c’est un sujet récurrent, mais des filles
pas toujours faciles à vivre, c’est ça
qu’il aime le Jules … Les emmerdeuses !
Qu’il aime ou qui lui foutent la trouille
d’ailleurs puisque s’il lance quelques
déclarations d’amour très personnelles
avec « T’es chiante », « Ma
vieille » ou « Ma fille de gauche », il
se paie aussi le luxe d’un pamphlet assassin à
l’attention des extrémismes avec « Tu me
fais peur », un titre dans lequel il constate la banalisation
de la pensée d’une politicienne
nauséabonde parvenue à se faire passer pour
fréquentable en s’achetant (à
crédit) une conduite. Très aboutie au niveau des
textes mais aussi de l’interprétation et de la
production, la galette n’est qu’un argument
supplémentaire pour se donner envie d’aller en
découvrir plus sur scène, là
où le talent et le second degré de
l’artiste prennent une toute autre dimension. On en aurait
quand même bien pris quelques-unes de plus histoire de faire
la route …
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