Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 26 janvier 2017
The stage
(Capitol Records
– 2016)
Durée
73’44 – 11 Titres
http://www.avengedsevenfold.com
Formation californienne débarquée dans la
sphère metal un peu avant le passage au troisième
millénaire, Avenged Sevenfold a commencé par se
produire dans le milieu underground en livrant deux albums de metalcore
avant d’amorcer un virage plus mélodique et de
s’intercaler dans une veine plus heavy qui
s’inspire à l’occasion
d’ainés comme Guns N' Roses, Pantera, Alice in
Chains, Suicidal Tendencies et autres Rage Against the Machine. A
l’heure de dévoiler son septième album
studio, le groupe emmené par M. Shadows au chant, Zacky
Vengeance et Synyster Gates aux guitares, Johnny Christ à la
basse et Brooks Wackerman à la batterie nous offre un
nouveau virage à angle droit et balaye tout ou presque de ce
qu’il avait pu nous offrir auparavant, proposant de nouvelles
ambiances, de nouvelles couleurs musicales, de nouvelles structures
également. Avec des titres qui dépassent
régulièrement les cinq minutes, Avenged Sevenfold
pose un pied puis l’autre dans des atmosphères
progressives qui ne déplairont pas, c’est du moins
un pari que le groupe a voulu relever, à des fans auxquels
il ne restera pourtant pas grand-chose du passé pour se
rattraper si ce ne sont quelques titres plus classiques comme
« The Stage », qui a d’ailleurs
donné son nom à l’effort. Il faudra
donc quelques écoutes au chaland pour vraiment entrer dans
le nouveau délire d’un groupe qui n’a
jamais véritablement suivi les modes et les habitudes pour
au contraire nous proposer des choses innovantes, un état de
fait qui se perpétue une nouvelle fois avec une tartine qui
installe les Ricains le cul entre deux chaises et qui leur impose de ne
pas trop tortiller des hanches s’ils ne veulent pas se
retrouver par terre en moins de temps qu’il n’en
faut pour le dire. Heureusement qu’avec une paire de guitares
époustouflante, une rythmique complètement
hallucinante et un chanteur au timbre exceptionnel, Avenged Sevenfold
peut se permettre toutes les facéties pour en arriver
à des craqueries comme « Paradigm »,
« Creating God », « Higher » ou
encore « Fermi Paradox » ! Subtilité
supplémentaire de « The Stage », il vous
faudra gratter un peu la croute pour découvrir la Deathbat,
logo traditionnel du combo qui pour une fois ne saute pas directement
à l’œil. Signe sans doute que les temps
changent … On ne va pas s’en plaindre quand
même ?
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